Selon la MRC, les mises en chantier sont en croissance, mais restent insuffisantes pour combler la demande, ce qui exerce une pression sur le marché immobilier et contribue à l’augmentation des prix des logements. Le marché locatif est marqué par un faible taux d’inoccupation et une hausse des loyers, accentuant la difficulté d’accès aux logements. Les besoins en logement pour les 20 prochaines années sont importants, avec une demande accrue pour des logements locatifs et sociaux.
Selon les plus récentes projections de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), 4122 ménages s’ajouteront sur le territoire maskoutain d’ici 2045. Ce sont donc au moins 4200 logements qui devront être construits dans la MRC afin de répondre à la demande. Les trois quarts de ces nouveaux logements devront être des logements locatifs. En ce qui a trait aux logements sociaux, communautaires et abordables, au moins 700 nouveaux logements devront s’ajouter à ceux existants pour atteindre un objectif de 10 % du parc de logements.
Croissance à prévoir
Selon l’ISQ, la MRC des Maskoutains pourrait connaître une croissance de sa population de l’ordre de 10,14 % au cours des vingt prochaines années, soit une croissance inférieure à celle observée au cours des deux dernières décennies (13,3 % entre 2001 et 2021).
Au sein de la MRC, les municipalités où la croissance anticipée de la population est la plus élevée sont Saint-Dominique (+37,2 %), Saint-Bernard-de-Michaudville (+30,4 %) et Saint-Barnabé-Sud (+26,5 %).
À l’inverse, une baisse démographique est anticipée dans les municipalités de Sainte-Madeleine (-3,7 %), Sainte-Marie-Madeleine (-3,9 %), Saint-Louis (-4,3 %) et Saint-Valérien-de-Milton (-5,5 %). Saint-Hyacinthe est de loin celle qui connaîtra la plus forte croissance avec près de 10 000 nouvelles personnes, pour la période 2021-2041.
Au niveau des ménages, la croissance anticipée de la MRC, selon l’ISQ, pourrait s’élever à 9,6 %, soit une croissance annuelle 50 % inférieure à celle observée entre 2011 et 2021. Ce sont 206 ménages par année qui pourraient s’ajouter sur le territoire de la MRC. La population maskoutaine étant vieillissante comme partout au Québec, la période 2025-2045 sera marquée par une croissance importante des ménages des groupes d’âge 65 ans et plus et 85 ans et plus.
Vétusté et manque d’espace
Un autre défi auquel la MRC devra faire face au cours des prochaines années est la vétusté de plusieurs logements. Selon un rapport de la MRC, plus de 50 % des logements ont été construits avant 1980 sur le territoire, ce qui pose des enjeux en matière d’entretien et de rénovation. Ce sont 1925 logements qui nécessiteraient des réparations majeures sur le territoire, soit 4,8 % du parc de logements. Les municipalités de Saint-Barnabé-Sud, de Saint-Bernard- de-Michaudville, de Saint-Hugues, de Saint-Louis et de Saint- Marcel-de-Richelieu sont celles qui ont une plus grande part de logements nécessitant des réparations majeures.
La disponibilité des terrains à bâtir sera également un enjeu pour certaines municipalités de la MRC. Selon un relevé des espaces disponibles, les municipalités de Saint-Hugues, de Saint-Hyacinthe, de Sainte-Madeleine, de Sainte-Marie-Madeleine, de Saint-Pie, de Sainte-Hélène-de-Bagot et de Saint-Damase font face à une pénurie de terrains à bâtir dans leur périmètre d’urbanisation. À l’inverse, les municipalités de Saint- Bernard-de-Michaudville, de Saint-Louis, de Saint-Dominique, de Saint-Liboire et de Saint-Jude disposent de zones de réserve leur permettant d’accueillir de futurs développements.
Bien que des espaces de développement soient encore disponibles dans certains périmètres d’urbanisation, le contexte agricole de la MRC fait en sorte qu’à l’échelle régionale, on assiste à une certaine rareté d’espaces disponibles en zone blanche et que des efforts de densification sont nécessaires afin d’éviter l’empiétement du développement urbain sur la zone agricole.
Pour plusieurs municipalités, un enjeu lié à la capacité du réseau d’infrastructures et aux installations de traitement d’eau potable et d’épuration des eaux usées limite également les possibilités de développement. C’est le cas de Saint- Hyacinthe, de La Présentation, de Sainte-Hélène-de-Bagot et de Saint-Damase.