6 octobre 2022 - 07:00
Alphonse Bisaillon : révolution en marche
Par: Maxime Prévost Durand
Alphonse Bisaillon dévoilera un premier mini-album à la fin octobre et tiendra un lancement au Zaricot le 12 octobre. Photo Rosalie Roberge

Alphonse Bisaillon dévoilera un premier mini-album à la fin octobre et tiendra un lancement au Zaricot le 12 octobre. Photo Rosalie Roberge

Créer pour mieux survivre, c’est ainsi que le Maskoutain Alphonse Bisaillon approche son art. Et ça se ressent sur les chansons de son premier mini-album, éponyme, qui paraîtra à la fin octobre et dont un avant-goût sera donné au Zaricot le mercredi 12 octobre lors d’un lancement-vernissage.

« Ma musique, c’est celle de quelqu’un qui est fâché, lance-t-il, avec un ton qui ne l’est pas, en entrevue téléphonique avec LE COURRIER. J’ai souvent l’impression de ne pas avoir ma place dans le monde. J’avais besoin de comprendre pourquoi je me sentais aussi mal, pourquoi ça ne marche pas pour moi ce mode de vie là. Je ne veux pas être trop deep, mais ça motive mon art et ça amène un côté plus provocateur. »

Le thème de la solitude, sous différentes facettes, marque la plupart des sept chansons qui se retrouvent sur ce premier effort, pourtant hétéroclite malgré tout.

Habile dans sa façon de manier les mots et de former des images, l’auteur-compositeur-interprète qui s’est fait remarquer au concours Ma première Place des arts opère aussi sa magie musicalement en intégrant parfois plusieurs styles différents dans une même chanson. Le premier extrait, « Tout est accessoire », est l’exemple le plus frappant avec l’amalgame de sonorités disco/funk, jazzy et presque rap par moment. On entend aussi une grande influence de la chanson française dans ses morceaux.

« Je suis incapable, ou presque, d’écrire une chanson dans un même style du début à la fin. Je finis toujours par avoir une autre idée. Des fois, j’arrive à une impasse, je vais chercher un autre bout de chanson que j’avais écrit et je les mets ensemble », explique Alphonse Bisaillon, qui termine présentement un baccalauréat en littérature à l’Université de Sherbrooke.

L’artiste maskoutain aborde la musique et l’art de la façon la plus pure possible, avec un désir d’unicité et un besoin de s’exprimer.

« J’ai toujours voulu révolutionner un peu le milieu de l’art et prouver que ce n’est pas aussi superficiel et commercial qu’on puisse le penser, souligne-t-il. J’ai envie de changer cette business-là. C’est une grosse prétention et je ne dis pas que je vais réussir, mais je veux montrer que l’art est plus important que la business qu’il y a autour. Il y a une valeur presque divine autour de l’art. »

Une affaire de famille

Vous l’aurez compris, Alphonse Bisaillon ne fait pas les choses comme les autres. Et son lancement n’y fera pas exception. Comme l’art a toujours été une histoire de famille, avec son frère Arthur Chénier qui est artiste visuel et musicien et son père Marc Bisaillon qui est un réalisateur, cinéaste et aussi musicien, les talents de tout un chacun seront mis de l’avant lors de cette soirée.

Les spectateurs seront d’abord invités à admirer les toiles d’Arthur Chénier – qui a d’ailleurs peint la pochette du EP –, puis le vidéoclip de la chanson « Pour aimer », que son père a réalisé avec Frank Tremblay, sera dévoilé au public pour la première fois avant de se retrouver sur les plateformes Web. Ensuite, Arthur Chénier montera sur la scène pour assurer la première partie avec son groupe Bec Tari. Alphonse conclura la soirée en présentant les chansons de son premier mini-album, partageant du même coup son univers éclaté pour la première fois sur la scène du Zaricot.

« Ça va être une super célébration parce qu’on est tous fiers de ce que les autres ont fait », affirme l’artiste, fébrile à l’approche de cette soirée.

Un autre lancement se tiendra à Montréal, au Verre Bouteille, le 9 novembre. Le mini-album éponyme d’Alphonse Bisaillon paraîtra quant à lui le 28 octobre sous l’étiquette de disque Studio B-12.

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