2 juin 2022 - 07:02
Sport automobile
Bertrand Godin savoure son intronisation au Temple de la renommée
Par: Maxime Prévost Durand
Bertrand Godin avec sa médaille du Temple de la renommée du sport automobile canadien devant la Tour CN à Toronto. Photo gracieuseté Groupe À l’infini

Bertrand Godin avec sa médaille du Temple de la renommée du sport automobile canadien devant la Tour CN à Toronto. Photo gracieuseté Groupe À l’infini

Bertrand Godin a vécu « une fin de semaine de rêve » à Toronto alors qu’il a été intronisé au Temple de la renommée du sport automobile canadien. Fidèle à lui-même, le Maskoutain a profité des projecteurs braqués sur lui pour faire briller les autres : ceux qui l’ont épaulé tout au long de sa carrière.

« J’avais surtout hâte de rendre hommage à ceux qui m’ont aidé à faire cette carrière-là », a-t-il souligné en entrevue téléphonique avec LE COURRIER, lundi, alors qu’il retombait déjà dans son quotidien d’instructeur de conduite d’urgence à l’École nationale de police du Québec.

« On regarde beaucoup les athlètes, mais on n’est pas tout seul. Il y a un paquet de gens qui m’ont conseillé, qui ont fait des démarches pour que je puisse avoir des commanditaires et qui m’ont guidé. »

Ces gens, il a pris la peine de les énumérer un à un dans son discours, prononcé autant en français qu’en anglais. Même s’il avait préparé son allocution, pour s’assurer de respecter le temps qui lui était alloué, Bertrand Godin avoue avoir été traversé par une vague d’émotions lors de ce moment qu’il ne croyait jamais vivre.

« En 1978, quand Gilles Villeneuve a gagné le Grand Prix du Canada et qu’il m’a inspiré, jamais je n’aurais pensé que je serais ici, au Temple de la renommée du sport automobile canadien [un jour] », a-t-il confié au micro.

« Chaque fois que je vais regarder ce trophée, je vais me rappeler l’importance de croire en ses rêves, de persévérer et d’apprécier chaque moment », a-t-il conclu au moment d’être intronisé.

Entouré d’autres passionnés de sport automobile comme lui, Bertrand Godin en a profité pour saluer différentes personnes qu’il admire, dont le photographe Allan de la Plante. « J’avais hâte de le rencontrer. Tous les livres de photos que j’ai regardés plus jeune sur Gilles Villeneuve, c’est lui qui les a faits », a-t-il raconté au bout du fil.

Ce gala d’intronisation au Temple de la renommée, qui regroupait les cuvées 2020 et 2021, devait d’abord avoir lieu en février durant le Salon de l’auto de Toronto. En raison de la vague de COVID-19 à ce moment, le gala avait été reporté à la fin mai.

Actif depuis plus de 30 ans sur la scène de la course automobile, Bertrand Godin a connu un parcours rempli d’épreuves, mais aussi de succès. Sa victoire la plus marquante a été lorsqu’il a remporté le Grand Prix du Canada, sur le circuit Gilles-Villeneuve, en Formule Atlantique en 1997. Il a aussi été deux fois vice-champion de France en Formule Ford. Sa passion l’avait amené à retourner derrière le volant d’une monoplace en Formule 1600 en 2018, puis à disputer une saison complète en 2019. Il avait d’ailleurs remporté le Grand Prix de Trois-Rivières deux années de suite.

Une carrière loin d’être terminée

Même s’il est maintenant immortalisé parmi les plus grands du sport automobile canadien, Bertrand Godin n’en a pas fini pour autant avec sa carrière de pilote, a-t-il assuré.

« La suite? C’est de continuer à me préparer pour mes prochaines courses et mes prochains défis », a-t-il répondu lorsqu’on le questionne sur son avenir.

Il n’écarte d’ailleurs pas la possibilité de reprendre le volant pour une saison complète si une opportunité se présente à lui et que les astres s’alignent. Il a même laissé entendre que cela pourrait se faire aux États-Unis ou en Europe si l’occasion est belle, bien que rien ne soit officialisé pour l’instant. Il envisage à tout le moins de faire des courses sporadiques s’il n’obtient pas un volant à temps plein.

« J’ai encore de belles années et je veux en profiter, a-t-il poursuivi. Chaque jour, je m’entraîne au complexe d’entraînement de l’École nationale de police avant de travailler. Je suis dans une forme physique probablement plus grande que quand je courais de façon professionnelle. »

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