25 août 2022 - 07:00
Bientôt du théâtre en été au Centre des arts Juliette-Lassonde
Par: Maxime Prévost Durand
En plus de miser sur l’humour dans le cadre de la série l’Été dans le 450, le Centre des arts Juliette-Lassonde projette de bonifier son offre estivale d’ici deux ans en ajoutant une proposition théâtrale inédite. Photothèque | Le Courrier ©

En plus de miser sur l’humour dans le cadre de la série l’Été dans le 450, le Centre des arts Juliette-Lassonde projette de bonifier son offre estivale d’ici deux ans en ajoutant une proposition théâtrale inédite. Photothèque | Le Courrier ©

Habitué d’avoir une pause de ses activités en juillet, le Centre des arts Juliette-Lassonde a l’intention de changer la donne d’ici les prochaines années afin d’avoir une offre de spectacles toute l’année durant.

Le diffuseur maskoutain planche présentement sur un projet de développement qui miserait sur la présentation d’une production de théâtre inédite durant l’été à compter de 2024, a dévoilé au COURRIER le directeur général et artistique, Jean- Sylvain Bourdelais.

« L’objectif est d’avoir une production somme toute assez exclusive, qui sera probablement partagée entre trois villes au Québec, soit à Saint-Hyacinthe et à deux autres endroits que je ne peux pas nommer présentement, précise M. Bourdelais en entrevue. On travaille là-dessus en ce moment avec les Productions Martin Leclerc. »

L’idée d’une programmation douze mois par année avait été avancée par le DG du Centre des arts en marge de la conférence donnée par le maire de Saint- Hyacinthe, André Beauregard, devant la Chambre de commerce de Saint- Hyacinthe, plus tôt cet été.

« Le conseil d’administration m’a demandé il y a un peu plus d’un an s’il était possible de regarder pour avoir une diffusion à l’année, indique M. Bourdelais. On cherchait à avoir une signature qui nous démarquerait et à déterminer ce qui ferait en sorte que ça allait être plus spécial chez nous et on a pensé au théâtre. […] Ce ne sera pas nécessairement du théâtre de niche. Ça va être du théâtre divertissant, mais sans tomber dans le théâtre d’été avec le claquage de porte et tout le tralala. On souhaite mettre la table avec une première production d’importance pour que ça devienne quelque chose de récurrent. »

Certaines salles du Québec ont déjà adopté une formule semblable. C’est le cas notamment de la Maison des arts de Drummondville, qui diffuse chaque été une pièce de théâtre en primeur avant que celle-ci ne parte en tournée.

Un complément à l’Été dans le 450

Depuis son ouverture il y a 15 ans, le Centre des arts Juliette-Lassonde ne présente que très peu de spectacles en période estivale, à l’exception de sa série l’Été dans le 450 qu’il a instaurée il y a plusieurs années. De la mi-août jusqu’au début septembre, différents humoristes s’arrêtent à Saint-Hyacinthe le temps de quelques représentations (entre deux et quatre habituellement). Mais entre la fin juin et le début août, c’est le calme dans les salles du diffuseur.

Différentes raisons avaient amené le Centre des arts à opter pour ce modèle, explique Jean-Sylvain Bourdelais. D’une part, cela permet de concentrer les vacances des employés lors d’une même période, ce qui facilite la gestion de cet enjeu. Cette pause sert également à l’entretien technique des salles et au grand ménage annuel. De plus, avec la saison des festivals qui bat son plein et les différents spectacles gratuits qui sont proposés en formule extérieure, il devient plus difficile de rivaliser avec une programmation en salle.

« Par contre, on est conscient du rôle économique que l’on a au centre-ville avec la venue des spectacles, soutient le DG du Centre des arts. Il y a des restaurateurs qui ont moins d’achalandage durant l’été [pendant qu’il n’y a pas de spectacles chez nous]. Ça a un impact sur notre économie locale. Si on veut donner un coup de main à nos restaurateurs, […] il faut amener du monde. »

L’ajout d’une production théâtrale inédite en période estivale serait ainsi un complément intéressant à l’Été dans le 450, estime M. Bourdelais.

Pourquoi le théâtre? « Pour équilibrer les disciplines, notamment, répond-il. C’est une discipline que j’aime beaucoup et je trouve que ça vaut la peine de l’exploiter. C’est certain que ça n’aurait pas pu être de la chanson [en raison des festivals et des soirées gratuites qui sont proposés à proximité]. »

En travaillant avec les Productions Martin Leclerc et deux autres diffuseurs, le Centre des arts Juliette-Lassonde prend ainsi un risque calculé avec ce nouveau projet, surtout qu’un minimum de « huit ou neuf soirées » par endroit devra être garanti. « Ça aurait été casse-gueule financièrement [de faire cavalier seul] », reconnaît M. Bourdelais.

L’année 2024 sera donc charnière pour le Centre des arts Juliette-Lassonde puisque l’implantation de cette nouvelle formule, si tout se concrétise, coïncidera avec l’inauguration de la place des spectacles derrière la salle si l’échéancier des travaux est respecté. Les Beaux mardis de Casimir devraient d’ailleurs être rapatriés à cet endroit, de même que le spectacle de la fête nationale.

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