29 septembre 2011 - 00:00
VW Passat 2012
Bourgeoise et fière de l’être
Par: Marc Bouchard

Le constructeur allemand Voslkwagen a pris tout un tournant depuis quelques années, améliorant considérablement ce qui était son pire défaut, la fiabilité, tout en modifiant abondamment le style de ses voitures. Dans certains cas, on a un peu perdu au change, mais dans d’autres, et c’est le cas de la nouvelle Passat 2012, on y gagne en personnalité.

Attention, ne me jetez pas la pierre ici; l’ancienne génération de Passat était excellente, et la conduite stimulante. En revanche, il faut bien admettre que si l’on s’achète une berline de plus grand format, on s’attend à un minimum de confort et d’espace. Des limites que la nouvelle Passat dépasse allègrement.

Un style nouveau genre

La nouvelle Passat, désormais de construction américaine dans les tous nouveaux locaux de Chattanooga au Tennessee, a aussi un tout nouveau format : plus longue (elle gagne quand même près de 10 centimètres), elle reprend en général les lignes affirmées de la nouvelle Jetta, devenue le success story des dernières années pour le constructeur allemand.

La partie avant, notamment, propose des feux plus stylisés, donnant à la voiture un regard perçant. Le capot s’étire pour se terminer simplement par une petite calandre chromée, totalement dédiée à Volkswagen. La partie arrière, plus simple, sans artifices, est aussi la digne grande soeur de la famille, avec ses feux positionnés en hauteur et un capot tout en finesse. Le résultat total est intéressant, bien que moins spectaculaire que les précédentes; elle aura cependant l’avantage de vieillir en beauté, sans laisser paraître ses rides (une qualité que bon nombre de voitures, et quelques journalistes, lui envieront…).

Conduite plus raffinée

Sous le capot de notre modèle d’essai, le petit moteur 2,5 litres, malgré ses 170 chevaux, est un peu juste il faut bien l’admettre pour la taille du véhicule. En fait, ce sont surtout les départs qui sont un tantinet laborieux, la voiture donnant rapidement l’impression de manquer de souffle. Mais une fois cette première hésitation passée, elle enfile les kilomètres sur l’autoroute sans aucune gêne et avec une grande aisance.

La direction, moins chirurgicale que dans le passé, a cédé le pas à une conduite un peu plus lourde pour l’amateur de sportivité; mais l’amateur de confort y trouvera plutôt une solution alternative intéressante, avec une voiture qui obéit au doigt et à l’oeil, sans jamais rechigner. Petit bémol évidemment au niveau des sensations de conduite : on ne rend pas la direction plus lourde et les suspensions plus molles sans compromettre un peu la sportivité de l’ensemble. Mais il s’agit là d’un changement de personnalité qu’apprécieront sans doute ceux et celles qui recherchent d’abord et avant tout une conduite rassurante dans une berline familiale efficace. Notons quand même que les mordus pourront se tourner vers d’autres motorisations, notamment un V6 plus puissant, et une version diesel non négligeable quand on connaît la qualité des TDI de Volkswagen.

Habitacle sobre

Dans l’habitacle, la vie devient un long fleuve tranquille. La finition est sans reproche, les accessoires bien pensés et les commandes ergonomiques. Il est vrai que notre modèle d’essai était doté d’un intérieur noir aux boiseries sombres, le tout aux limites de l’austérité, mais dans l’ensemble, rien ne peut être reproché.

Les sièges sont confortables, l’espace à l’avant comme à l’arrière plus que suffisant et la capacité de chargement intéressante. Même Fiston, équipé de tout son attirail de football, a pu y prendre place sans rechigner. Un exploit quand même pour un adolescent de 12 ans…

En résumé

Il faut bien l’avouer, la nouvelle Passat de Volkswagen est un peu à mon image : elle est plus mature, a pris quelques kilos, mais les assume avec fierté, et a su conserver la personnalité et le charme qui la caractérisent.

Il est vrai que les performances sont moins sportives qu’on ne pourrait l’anticiper, ce qui risque de ne pas attirer la même clientèle, mais VW a définitivement pris le tournant de la bourgeoisie. Et un tournant plutôt réussi, il faut l’avouer!

Forces :

– Design intéressant – Moteur diesel disponible – Habitacle fonctionnel

Faiblesses :

– Moteur 2.5 un peu juste – Taille plus imposante – Nouvelle personnalité moins sportive

Fiche technique :

Moteur : L5 2.5L Chevaux-vapeur : 170 @ 5700 Transmission : boîte automatique 6 rapports Autres motorisations : V6 et TDI Consommation : 6,5 l aux 100 km (estimé-combiné) Prix : de 23 975 $ à 33 975 $ Merci à VW St-Hyacinthe pour le prêt de la voiture

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