Il s’agit d’une situation exceptionnelle au CSSSH puisqu’un seul bris de service avait été rapporté au printemps l’an dernier.
« L’an passé, nous anticipions le pire, car nous voyions ce qui se passait dans les autres centres de services scolaires, mais nous avons été épargnés. Tous les centres de services scolaires ont les mêmes problèmes et les transporteurs nous disent qu’ils sont affectés par la pénurie de main-d’œuvre. Nous ne pouvons pas inventer des véhicules et les mettre sur la route et nous n’avons pas beaucoup de solutions de rechange », affirme le directeur du Service des ressources informatiques et du transport scolaire au CSSSH, Gaétan Dion.
Heureusement, M. Dion constate que la plupart des parents s’organisent comme ils le peuvent pour assurer le transport de leurs enfants.
Les deux circuits actuellement indisponibles qui touchent le plus d’élèves, soit les 100 et 109, font partie de ceux de la Compagnie de transport maskoutaine (CTM). Les bris de service sont attribuables à la pénurie de main-d’œuvre et/ou à la COVID-19, selon le CSSSH.
Le Centre de services scolaire confirme que ce sont 246 élèves qui sont touchés, soit 102 pour le circuit 100 et 144 pour le circuit 109. Le circuit 100 desservait pour sa part 39 élèves de l’école Assomption, 5 de l’école secondaire Fadette, 7 de l’école Raymond, 36 de l’école secondaire Casavant, 13 de la polyvalente Hyacinthe-Delorme (PHD) et 2 du Collège Saint- Maurice. De son côté, le circuit 109 prenait à son bord 95 jeunes fréquentant la PHD, 2 de la polyvalente Robert-Ouimet d’Acton Vale, 46 de l’école au Domaine sur le Vert et un du Centre de formation des Maskoutains (CFM) sur le boulevard Laframboise. Le circuit 107 a aussi été indisponible, mais seulement le 31 août.
Raison financière
Les cinq autres circuits en bris de service, soit les 310 à 314, ne sont plus offerts, car le transporteur A.V. Transportpro, qui assumait notamment le transport des élèves entre Acton Vale et Saint-Hyacinthe à l’aide de berlines à sept places, est en train de mettre la clé dans la porte de son entreprise pour des raisons financières. Le propriétaire de l’entreprise, Pascal Pepin, explique que l’indexation qu’il a reçue ne couvrait pas les dépenses encourues. Il indique que le CSSSH lui offrait une hausse de 8 %, alors qu’il aurait eu besoin de 30 à 40 % pour survivre. Il déplore qu’on lui offrait la même augmentation que pour des véhicules réguliers.
« Je trouve ça déplorable. Des parents espéraient que ce soit moi qui assurerais le service cette année et, moi aussi, j’avais tissé des liens avec eux, mais on me donne des miettes depuis des années », affirme celui qui dirige l’entreprise depuis 2016.
Au total, ce sont 36 élèves qui sont affectés, soit 2 de l’école René-Saint-Pierre, 18 de l’école Saint-André et 16 de la polyvalente Robert-Ouimet. Certains parents se sont plaints au CSSSH, mais M. Dion indique que la plupart des parents se sont montrés compréhensifs.
Ces derniers seront certainement heureux d’apprendre que le CSSSH a conclu le 6 septembre une entente avec l’entreprise Tesco. Il est prévu que les cinq circuits puissent reptendre du service dès lundi.
