Le début de saison 2025 des Alouettes se déroule sous un bon vent avec trois victoires convaincantes en autant de matchs. Coach Brodeur-Jourdain se montre satisfait de la performance en général de son équipe, soulignant un effort complet sur les trois unités. « C’est un football qui affiche complet, […] notre équipe s’est présentée sur les trois paliers », dit le Maskoutain.
La défensive montréalaise, en particulier, impressionne. « Ce qui est amusant en ce moment, c’est que lorsqu’on pratique contre notre défensive, on pratique contre la meilleure défensive de la Ligue, et c’est difficile au quotidien », remarque-t-il. Malgré cette solidité, l’entraîneur souligne que certaines opportunités offensives ont été ratées. « C’est ce sur quoi il faut continuer à travailler tout au long de la saison afin d’arriver au match ultime ultérieurement. »
S’il ne cache pas que l’objectif ultime est de remporter la Coupe Grey, Brodeur-Jourdain insiste sur l’importance des progrès constants. « Chacune des semaines va avoir en elle un petit défi à élever, tout en démontrant qu’on est capable de continuer à progresser en tant qu’équipe », déclare l’entraîneur de la ligne offensive.
Ce développement passe par une attention particulière à certains concepts fondamentaux : protéger le ballon, diversifier les jeux offensifs et maintenir une défensive hermétique. Le tout, avec une gestion efficace des charges de travail afin de garder les joueurs en santé. « Ce qui doit être travaillé sur le terrain, c’est de travailler bien, de façon efficace, rapide, et lorsque c’est terminé, on quitte le terrain. »
Profondeur et talent
L’un des aspects les plus encourageants pour l’entraîneur est la profondeur du groupe, notamment sur la ligne offensive. Il cite le cas de Dez Holmes, qui a brillé à son premier match comme plaqueur à gauche.« C’était son premier match, son baptême dans la Ligue canadienne de football, à la suite de la blessure de Nick Callender, et ça n’a même pas paru », observait-il lors de son entretien avec LE COURRIER.
Brodeur-Jourdain évoque avec fierté le travail du département de recrutement, capable de bâtir un effectif solide malgré les aléas du sport professionnel. « On avait un groupe extrêmement talentueux pour le camp d’entraînement, ce fut très difficile pour nous de retrancher les joueurs », avoue-t-il.
Ancien joueur vedette des Alouettes, Brodeur-Jourdain n’a jamais perdu l’étincelle du terrain. Le feu ne s’est jamais éteint. C’est d’ailleurs cette même passion qui l’anime dans son rôle d’entraîneur. L’organisation montréalaise tient d’ailleurs une place toute particulière dans son parcours.
« C’est l’équipe qui m’a repêché, c’est ma 17e année avec l’organisation. Je ne crois pas que je serais en mesure de faire autant si ce n’était pas pour les Alouettes de Montréal », a conclu Luc Brodeur-Jourdain.
Par Vincent Larue