30 mars 2023 - 07:00
Chantal Soucy défend les voyages diplomatiques
Par: Sarah-Eve Charland
Chantal Soucy a pris part à un voyage diplomatique à Papeete sur l’île de Tahiti en janvier en tant que présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie. Photo Assemblée des parlementaires de la francophonie

Chantal Soucy a pris part à un voyage diplomatique à Papeete sur l’île de Tahiti en janvier en tant que présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie. Photo Assemblée des parlementaires de la francophonie

Après la publication d’un article du Journal de Montréal sur les voyages effectués dans le cadre de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie (APF), la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, se défend de faire du tourisme en affirmant que la diplomatie parlementaire est d’une grande importance.

L’article racontait que plusieurs voyages réalisés dans le cadre de l’APF avaient coûté 276 634 $ aux contribuables depuis la fin des restrictions sanitaires. En tant que présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie, une instance créée en 2002 par l’APF, Chantal Soucy a participé à des voyages diplomatiques à Paris en France, à Papeete à Tahiti et à Rabat au Maroc depuis décembre dernier.

« Il faut avoir en tête qu’on parle de diplomatie parlementaire, d’une mission. Je ne vais pas là en touriste. Ça permet d’établir des relations solides entre les parlements de pays. Ça peut faciliter la collaboration entre gouvernements. Les parlementaires travaillent ensemble pour élaborer des politiques, des programmes qui sont bénéfiques pour les pays impliqués. On peut aussi contribuer grandement à la résolution de conflits internationaux », affirme Mme Soucy.

Elle poursuit en spécifiant que l’organisation est d’une grande transparence. Toutes les informations sur les voyages et les coûts sont publiées sur le site Internet de l’organisation dès que les bilans sont dressés. Selon le Journal de Montréal, le voyage à Papeete aurait coûté 15 000 $ par personne. Quatre élus de Québec et d’Ottawa ainsi que trois accompagnateurs ont participé à ce voyage. Mme Soucy réplique que les comptes de dépenses ne sont pas encore comptabilisés et qu’il est encore trop tôt pour connaître les coûts.

Elle déplore également que l’article ait été publié au cours de la Journée internationale de la Francophonie, soit le 20 mars. « On peut être heureux de dire que c’est une langue parlée partout dans le monde. On peut être heureux d’être considérés comme des leaders de la francophonie. Il n’y a rien de plus normal que de participer et d’influencer les travaux de l’APF. Pour le faire, il faut être présents, peu importe où ça se passe dans le monde », ajoute-t-elle.

La députée ajoute que les différentes rencontres permettent une meilleure compréhension des enjeux internationaux tout en permettant de vulgariser des enjeux d’ici. « Quand il arrive de quoi, tu es là pour te défendre. C’est arrivé à maintes reprises dans les dernières années. Notamment, quand on a déposé le projet de loi sur la laïcité, beaucoup de représentants de pays venaient nous aborder sur la question. On replaçait les faits. C’est à ça que sert la diplomatie. »

Pour la suite des missions, l’agenda n’a pas encore été complété, poursuit Mme Soucy. Pour le moment, on ne connaît pas les autres voyages auxquels elle prendra part.

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