23 mars 2023 - 07:00
Décès du réputé cinéaste québécois
Claude Fournier et ses traces maskoutaines
Par: Maxime Prévost Durand
Claude Fournier sur le plateau de tournage de la série Juliette Pomerleau, à Saint-Hyacinthe. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH380, Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Claude Fournier sur le plateau de tournage de la série Juliette Pomerleau, à Saint-Hyacinthe. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH380, Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Le cinéaste Claude Fournier, qui a laissé sa trace à Saint- Hyacinthe avec différentes œuvres, est décédé le 16 mars à l’âge de 91 ans.

Au plus fort de sa carrière, dans les années 1980, Claude Fournier avait tourné quelques-uns de ses films à Saint-Hyacinthe, dont l’adaptation cinématographique des romans Bonheur d’occasion et Les tisserands du pouvoir. C’est aussi ici qu’il avait produit la série télévisée Juliette Pomerleau, dans les années 1990, a rapporté le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, dans un hommage à l’homme de cinéma.

Celui qui a porté les chapeaux de réalisateur, poète et romancier dans sa carrière avait un attachement particulier à la région maskoutaine, même s’il est originaire de l’Estrie. M. Fournier avait notamment fait son cours classique au Séminaire de Saint-Hyacinthe, non sans faire rager ses professeurs au passage. « J’ai fait deux ans seulement au Séminaire de Saint-Hyacinthe avant de me faire mettre à la porte. Ça a été un peu court », avait-il raconté en riant dans une entrevue accordée au COURRIER en 2009, en marge de la sortie de son autobiographie À force de vivre.

C’est aussi ici qu’il a rencontré la femme de sa vie, Marie-Josée Raymond, avec laquelle il a signé le scénario de plusieurs de ses films. Mme Raymond est une descendante de la réputée famille Dessaulles.

Claude Fournier avait d’abord mené une carrière dans le monde médiatique, comme journaliste, pendant quelques années avant de tracer son chemin comme auteur, réalisateur et cinéaste accompli.

Son film Deux femmes en or, sorti en 1970, est l’un des plus grands succès du cinéma québécois, ayant été vu par plus de deux millions de spectateurs malgré son audace pour l’époque.

Lors du tournage de Bonheur d’occasion, Claude Fournier avait transformé l’ancienne quincaillerie Vincent, située sur la rue des Cascades, en décor de restaurant, peut-on lire dans un article que le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe avait publié sur son site.

Pour la série Juliette Pomerleau, il avait décidé de tourner des scènes extérieures à Saint-Hyacinthe, un choix tout indiqué considérant que l’œuvre littéraire se déroulait déjà en partie ici.

Résident de Saint-Paul-d’Abbostford pendant une grande partie de sa vie, Claude Fournier était un ardent défenseur du patrimoine. Dans un billet publié sur le blogue Dans la jungle, en 2011, il avait même pris position sur le « saccage du patrimoine à Saint-Hyacinthe ».

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