On discute abondamment des dizaines de millions pour la rénovation d’une promenade Gérard-Côté qui va la longer, mais on ne dit pas grand-chose sur la rivière ellemême. Le peu de fois où on en parle, c’est de la forme plutôt que du fond, on parle de gestion de l’eau, d’usines de traitement, d’infrastructures, bref, des tuyaux. Mais on est plus discret sur le fond, sur l’eau AVANT qu’elle n’arrive aux tuyaux.
Je comprends que le sujet n’est pas très sexy parce que le fond de la rivière, personne n’a envie d’y toucher même du bout des lèvres tellement on se retrouverait avec des bobos tout le tour de la bouche.
Vous avez peut-être vu passer la nouvelle dans votre journal préféré de cette étude qui faisait état, encore une fois, du piètre état de la Yamaska quant aux ingrédients composant sa soupe, pour rester poli. On y parle de produits chimiques, particulièrement du glyphosate, l’ingrédient principal d’un pesticide très connu et couramment utilisé, produits qui ne peuvent être filtrés totalement par nos usines de traitement d’eau et qui donc, se faufilent jusqu’à nous par l’eau qu’on boit et avec laquelle, souvent, on arrose nos jardins.
Je ne suis pas scientifique, mais manifestement, « y a de quoi dans l’eau » et ce « de quoi », ce sont des pesticides et on en vend comme jamais, se félicite même l’industrie.
Ce ne sera pas facile, mais il faudra bien qu’on aborde le sujet un jour parce que la rivière ne fait pas que couler dans notre ville, elle coule aussi dans nos veines.


