Est-il normal que les propriétaires de ces multiplex puissent profiter des espaces publics au détriment des usagers? Lorsqu’un permis de construction est délivré avec des dérogations pour un stationnement avec moins d’espaces que nécessaire ou des cases de stationnements exiguës, les autos des locataires se retrouvent dans la rue et privent citoyens ou commerçants de la quiétude et de l’accessibilité et une libre circulation pour vélos et piétons.

Le plus bel exemple : allez circuler sur le boulevard Laframboise dans le secteur Saint-Thomas-d’Aquin, où piétons et résidents doivent circuler entre des autos stationnées, où sortir de chez soi ou aller à sa boîte postale est une aventure.

Et il y a ces dérogations où l’espace pour accéder à la cour arrière des immeubles est réduit au point d’empêcher les services d’urgence d’accéder à l’arrière de l’immeuble!

L’autre réflexion qui me vient lorsque je vois ces multiplex s’ériger est quels sont les droits acquis de ces résidents établis dans un quartier depuis 15, 20 ou même 30 ans, qui ont toujours payé des taxes et qui ont participé à la vie communautaire d’un quartier et à l’enrichissement de la communauté? Ces gens vivent des pertes de jouissance de leur intimité, de leur tranquillité et peut-être même la chaleur d’un beau soleil.

Sans compter qu’ils perdront une valeur monétaire à la revente de leur maison. Une cour arrière qui est sous le regard de 8 à 10 balcons n’a plus la même valeur.

Et ne croyez pas que je suis contre l’entrepreneuriat. Nous avons besoin des investisseurs pour équilibrer un parc immobilier et il est bénéfique que les gens veuillent s’enrichir, mais doit-on le faire au détriment des autres personnes?

Il y a sûrement moyen d’intégrer graduellement les immeubles locatifs tout en respectant le citoyen qui paie ses justes taxes depuis des décennies et qui ne demandent pas ou peu de services.

Pierrot Arpin, Saint-Hyacinthe