Une maman d’un garçon de sept ans, qui a désiré conserver l’anonymat, a appris la nouvelle le 8 août en posant elle-même la question pour planifier son horaire. En tant que professeur de cours de conduite, elle a pu seulement conserver la portion télétravail pour les cours théoriques pour s’occuper à la maison de son enfant. Elle ne s’est donc pas retrouvée mal prise, mais ce n’est peut-être pas le cas de tous les parents.
« J’ai été vraiment chanceuse parce que j’ai un métier facile pour les arrangements. Je suis un peu déçue parce que je ne pourrai pas aller sur la route, mais c’est la vie », déclare-t-elle.
Elle se montre totalement compréhensive envers les décideurs qui doivent composer avec le manque de personnel en fin d’été. « Cette année, il y avait beaucoup d’animateurs avec beaucoup d’expérience. Ils ne pouvaient pas demander à deux jeunes de 16 ans d’être là de 7 h à 17 h environ. C’est insensé! », affirme la maman.
C’est d’ailleurs cet argument qui est soulevé par la coordonnatrice en loisirs à Douville, Nicole Champagne. « Nous ne respections pas le ratio d’un animateur pour 20 enfants. C’est pour leur sécurité que nous avons pris cette décision. C’est la première fois que ça nous arrive », explique celle qui a reçu une quarantaine d’inscriptions pour la semaine neuf, soit une trentaine de familles, sur plus de 200 enfants pour l’ensemble de l’été. Mme Champagne indique avoir même approché les autres corporations de loisirs pour avoir du personnel, mais sans succès.
Questionnée sur la date tardive de l’annonce de la décision, la coordonnatrice indique que, lorsque les dates du camp de jour sont publicisées, elle ne connaît pas encore combien d’animateurs seront disponibles. Elle ajoute aussi que les parents ont été avisés le plus tôt possible dans les circonstances afin de pouvoir s’organiser.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous le faisons. Je vais recommander que, si nous offrons cette semaine l’an prochain, nous fixions déjà à l’avance une date pour aviser les parents si elle aura lieu ou non », affirme Nicole Champagne.
Elle indique qu’il s’agit d’un risque à courir pour avoir des animateurs d’expérience et offrir un service de qualité. Une réalité que la maman qui s’est confiée au COURRIER comprend bien et c’est pourquoi elle compte utiliser les services du camp de jour l’an prochain. « Mon fils a adoré son été. Le service était exceptionnel. Les animateurs étaient vraiment bons. Les jeunes ont la crème des animateurs à Douville », conclut-elle.
Ailleurs
Aux Loisirs Sainte-Rosalie et Saint- Thomas-d’Aquin, les jeunes seront accueillis seulement le lundi, mardi et mercredi lors de cette dernière semaine. À Sainte-Rosalie, la décision avait été prise dès le départ, alors qu’à Saint- Thomas-d’Aquin, les parents ont été avisés il y a environ deux semaines de ce changement causé par le manque de personnel en fin d’été.
Les Loisirs Assomption devaient eux aussi offrir trois jours et l’école se chargeait des deux autres. Toutefois, seulement deux jeunes se sont inscrits et ils seront donc transférés à Sainte-Rosalie. Du côté des Loisirs Christ-Roi et Saint-Joseph, la semaine neuf n’est pas offerte cette année et les parents le savaient depuis le début.
Au moment d’écrire ces lignes, les Loisirs Bourg-Joli venaient de recevoir les horaires des cégépiens, mais LE COURRIER n’avait pas encore de nouvelles à savoir combien étaient disponibles. L’objectif était d’ouvrir le camp comme prévu la semaine prochaine et d’y aller avec les premiers jeunes inscrits, premiers servis, selon le nombre d’animateurs disponibles.
