L’ancien capitaine des Mooseheads d’Halifax n’a pas semblé intimidé par cette transition vers les grandes ligues. La preuve? Dès son premier match dans l’uniforme des Phantoms, il trouvait le fond du filet. Il a d’ailleurs inscrit trois buts en trois matchs pour lancer la saison. À l’heure actuelle, il cumule 14 buts et 11 mentions d’aide en 42 parties.

« Je n’avais pas vraiment d’attentes. Je crois avoir fait un bon travail cet été pour me préparer. Ça a bien commencé pour moi et ça continue de bien aller. Le but est de m’améliorer chaque jour », affirme Desnoyers, rencontré par LE COURRIER dimanche alors qu’il était de passage à Saint-Hyacinthe.

Quelques semaines à peine avant le camp d’entraînement des Phantoms, le hockeyeur de 21 ans avait remporté la médaille d’or du Championnat mondial de hockey junior avec Équipe Canada. Le tournoi, avorté en décembre 2021 en raison de la pandémie, avait été tenu exceptionnellement en été. Le choix de 5e ronde des Flyers de Philadelphie en 2020, qui venait de connaître une saison phénoménale de 88 points en 61 matchs avec les Mooseheads dans la LHJMQ, a gardé cet élan en arrivant avec la formation de la Pennsylvanie.

« Ça m’a peut-être donné un petit avantage en arrivant au camp [d’avoir joué au Championnat mondial de hockey junior juste avant]. J’étais déjà prêt à jouer la game. »

Elliot Desnoyers estime que son échec avant et « le fait d’être dérangeant envers l’autre équipe » lui permettent de se démarquer au sein de l’attaque des Phantoms jusqu’à maintenant. Il reconnaît néanmoins avoir dû apporter des ajustements dans son jeu pour suivre le rythme imposé par les rangs professionnels.

« La vitesse et l’exécution, ce sont les points les plus importants. Les gars sont plus gros aussi, donc il faut faire attention et jouer plus intelligemment », analyse-t-il.

Le Maskoutain a également développé une chimie instantanée avec Ian Laperriere, l’entraîneur-chef des Phantoms. L’ex-joueur des Flyers de Philadelphie l’avait d’ailleurs pris sous son aile lors de son premier camp d’entraînement professionnel la saison précédente.

« Il ne me traite pas différemment des autres joueurs, mais on se parle en français et on se fait des blagues de temps en temps. Il est exceptionnel. C’est une bonne personne et un bon coach. Il a ses joueurs à cœur », mentionne l’attaquant.

Avant la pause du match des étoiles de la AHL, dont les activités se sont déroulées à Laval dimanche et lundi, Elliot Desnoyers a subi une blessure mineure qui lui a fait rater deux matchs. Il a toutefois indiqué qu’il devrait être prêt à revenir au jeu dès cette semaine.

Un frère qui suit ses traces

Même s’il évolue maintenant aux États-Unis, Elliot Desnoyers a une bonne raison de garder un œil attentif sur les exploits des Gaulois de Saint-Hyacinthe cette saison. Son frère Caleb, âgé de 15 ans, mène l’attaque de la formation maskoutaine avec 22 buts et 28 mentions d’aide, pour un total de 50 points en 39 matchs.

L’aîné n’est d’ailleurs pas étonné du succès de son cadet, qui figure aussi parmi les meneurs de la ligue M18 AAA.

« On s’est beaucoup suivis dans les entraînements hors glace cet été, mentionne Elliot. Je voyais qu’il allait être prêt et ça paraît sur la glace jusqu’à maintenant. Ça va super bien pour lui. Comme moi, je pense qu’il veut s’améliorer à chaque match. »