Le procureur du COURRIER, Me Mark Bantey, a tenté de comprendre le cheminement de Nathalie Laberge entre son embauche à la Corporation de développement économique et industriel de la région de Saint-Hyacinthe (devenue le CLD) dans les années 1990 et sa démission comme directrice générale adjointe par intérim du CLD et de la Cité de la biotechnologie en octobre dernier.
Il a été permis d’apprendre que Mme Laberge avait été promue directrice générale adjointe du CLD en 2003, poste qu’elle a occupé jusqu’en janvier 2009 au moment de sa nomination en tant que directrice générale adjointe de la Cité de la biotechnologie. Sauf qu’il aura fallu attendre jusqu’en 2011 pour que celle-ci cesse d’utiliser sa carte de crédit corporative du CLD, a-t-elle confirmé au moment d’expliquer comment des relevés de carte de crédit du CLD pouvaient avoir été produits à son nom après son changement d’affectation en 2009. « Toutes les dépenses faites sur ma carte (de crédit) du CLD ont été facturées à la Cité », a assuré Mme Laberge.
Confrontée à des publications du dépliant publicitaire « Technopolitain », produit par le CLD et où on la présentait comme directrice générale adjointe en 2010 et 2011, Mme Laberge a mentionné que dans les faits elle occupait uniquement le poste de directrice générale adjointe de la Cité et que « Saint-Hyacinthe Technopole n’est pas une entité légale, mais un simple branding (marque de commerce). »
En ce qui concerne une résolution officielle du conseil d’administration du CLD de mars 2012 qui la présentait comme étant « directrice générale adjointe » et l’autorisait à signer des ententes au nom du CLD, Mme Laberge a mentionné qu’il aurait été plus juste d’écrire qu’elle était « directrice générale adjointe de la Cité ».
Quant à savoir si son rôle exact au sein de l’organisation aurait pu prêter à confusion, elle a mentionné qu’à l’interne la division entre la Cité et le CLD était bien définie et que les fonctions étaient clairement établies au sein du personnel.
« J’étais payée par la Cité et 90 % de mon travail concernait la Cité. Il m’est cependant arrivé de superviser par la bande le fonds FLI-Solide (relevant du CLD) et de faire à l’occasion des représentations au CLD lorsque l’on sollicitait mon expertise. Lorsque le DG n’était pas là, j’étais la référence au CLD », d’ajouter Nathalie Laberge au moment d’expliquer ses participations aux réunions du comité exécutif et à celles du conseil d’administration du CLD de 2012 à 2013.
Devant les objections formulées par les avocats du CLD et de la Cité- cette dernière représentée par Me Raymond Doray de la firme Lavery- remettant en cause la pertinence de toutes ces questions dans un contexte de débat sur l’accès à l’information, la commissaire Diane Poitras a rappelé qu’il ne lui revenait pas à elle de porter un jugement de valeur sur le fonctionnement et les procédures administratives en vigueur au CLD Les Maskoutains au moment de la demande du COURRIER, mais de vérifier si les réponses données par l’organisme respectent les articles de la Loi.
La première journée d’audience de la Commission d’accès à l’information s’est terminée sans que l’avocat du COURRIER ait eu la chance de compléter l’interrogatoire de Mme Laberge. Le tout se poursuivra donc en décembre prochain.