2 mars 2023 - 06:00
Familles maskoutaines (64) – Les Poulin
Par: Le Courrier
Sur cette photo prise en février 1960, Gabrielle Doyon Poulin est la quatrième personne en partant de la gauche. Photo collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH360, Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Sur cette photo prise en février 1960, Gabrielle Doyon Poulin est la quatrième personne en partant de la gauche. Photo collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH360, Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Nombreux au Québec, les Poulin sont au 30e rang des 1000 premiers noms de famille. Chez nous, ils occupent la 64e position des familles maskoutaines.

Le premier à prendre femme en Nouvelle-France est Claude Poulin ou Poulain, né en 1616 à Saint-Maclou en Normandie. Il épouse Jeanne Mercier à Québec en 1639 et ils vont donner naissance à neuf enfants. Deux de leurs fils, Pascal et René, sont soit perdus dans le bois ou pris par les Iroquois peu avant juin 1661. Claude Poulin, charpentier, est décédé à Beaupré en 1687.

Au registre de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe, le premier acte au nom de Poulin est le baptême de Marie-Angélique, née et baptisée le 6 mars 1799. C’est la troisième des dix enfants de Louis Poulin, laboureur, et de Marie-Charlotte Labruyère, mariés en 1795 à Saint-Denis-sur-Richelieu. C’est vers 1798 qu’ils s’installent dans la seigneurie de Maska.

Louis Poulin

Deuxième des neuf enfants d’Étienne Poulin, cultivateur, et d’Élizabeth Blanchard dit Renault, Louis, baptisé Louis-Michel, est né le 8 mars 1785 à Saint-Charles-sur-Richelieu. Le 4 novembre 1811, il y épouse Marie-Angélique Benoit dit Livernois. Il est alors cultivateur à Saint-Hyacinthe.

Pendant la guerre de 1812, il sert en qualité d’enseigne dans la milice, division de Saint-Hyacinthe d’Yamaska. Élu député du comté de Saint-Hyacinthe à une élection partielle le 25 juillet 1832, il appuie généralement le parti patriote. Il ne se serait pas représenté en 1834. On prétend qu’il aurait été arrêté par les autorités pendant les troubles de 1837-1838.

Selon les dires de la veuve du juge Raphaël Fontaine, Louis Poulin, qui était son grand-père maternel, habitait sur le chemin de Saint-Dominique. Ceci semble confirmer la tradition orale disant que c’est lui qui est venu chercher Louis-Joseph Papineau, réfugié au manoir seigneurial de sa sœur Rosalie Papineau-Dessaulles, pour le conduire jusqu’à Saint-Césaire dans sa fuite vers les États-Unis. Louis Poulin est décédé à Sainte-Rosalie le 24 avril 1849 et a été inhumé dans l’église paroissiale.

Gabrielle Poulin née Doyon

Née le 20 septembre 1913 à Saint-Adolphe-de-Dudswell, elle est la fille de Joseph Doyon et de Florida Pomerleau. Le 4 juillet 1936, elle épouse Armand Poulin, cordonnier, à Sainte-Marie en Beauce. Comme le veut alors la coutume, on la nommera dorénavant Gabrielle Poulin. Le couple fait baptiser trois enfants à Sainte-Marie, puis va s’installer à Acton Vale où est baptisé leur dernier en 1942.

Madame Poulin se dévoue au sein des Filles d’Isabelle d’Acton Vale. Après environ 15 ans à titre de régente, elle est nommée députée-régente en 1971 lors de la convention annuelle tenue à l’Hôtel Reine Elizabeth de Montréal. Son époux Armand Poulin décède le 28 août 1980, à l’âge de 69 ans. Gabrielle Poulin, née Doyon, décède le 11 avril 1998, âgée de 85 ans. Les deux reposent au cimetière paroissial d’Acton Vale.

Hélène Poulin née Gemme

Née à Saint-Hyacinthe le 5 mars 1910, elle est la fille d’Hormisdas Gemme, menuisier, et de sa deuxième épouse Exilda Deschamps. Le 26 juin 1947, Hélène épouse en l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe Rodolphe Poulin, fils d’Albéric Poulin et d’Emma Lebeau. Le couple n’a pas eu d’enfant.

Madame Poulin s’intéresse beaucoup à la vie musicale et sera publiciste pour le chœur Gloria Laus dans les années 1970 et présidente en 1974. Son époux Rodolphe est décédé le 6 février 1984, à l’âge de 72 ans. Hélène Poulin, née Gemme, décède le 16 juin 2001, à l’âge de 91 ans. Ils sont inhumés au cimetière Notre-Dame-du-Rosaire.

À suivre : Les Racine

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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