1 Décembre 2022 - 07:00
Guillaume Pineault se raconte à travers les femmes de sa vie
Par: Maxime Prévost Durand
En plus de continuer sa tournée pour son premier spectacle Détour, l’humoriste maskoutain Guillaume Pineault vient de publier son premier livre intitulé Elle r’viendra pas Camille : journal d’un amoureux (un peu niaiseux). Photo Félix Renaud

En plus de continuer sa tournée pour son premier spectacle Détour, l’humoriste maskoutain Guillaume Pineault vient de publier son premier livre intitulé Elle r’viendra pas Camille : journal d’un amoureux (un peu niaiseux). Photo Félix Renaud

Après la scène, la radio, la télévision et la baladodiffusion, voilà que l’humoriste maskoutain Guillaume Pineault a fait une incursion dans un nouvel univers cet automne : celui des librairies. Fort de son talent de conteur, il a dévoilé son premier livre, Elle r’viendra pas, Camille : journal d’un amoureux (un peu niaiseux).

Ce recueil, paru le 7 novembre aux Éditions Cardinal, se veut un hommage aux femmes de sa vie. De sa mère à ses premiers grands amours, en passant par les amourettes du primaire et du secondaire et les rencontres plus éphémères, il aborde avec humour et sensibilité toutes ces femmes qui sont entrées – et ressorties – de sa vie et qui l’ont fait évoluer en tant qu’homme.

Écartons tout de suite la question : non, il n’est pas question de son ex-relation avec la comédienne Anne-Élisabeth Bossé dans ce livre.

« C’était clair que je n’allais pas parler de cette copine-là dans le livre. C’est une entente qu’on avait. Déjà qu’on était un couple public, je ne voulais pas en plus en parler dans un livre. Ça arrêtait déjà avant elle [ce que j’écrivais] », affirme en toute honnêteté Guillaume Pineault en entrevue avec LE COURRIER.

À peine quelques semaines avant la sortie du livre, qui évoque d’anciennes ruptures, l’humoriste a annoncé sa séparation. Un adon pour le moins particulier, mais qu’il aborde avec philosophie.

« Ça m’a permis de me dire : tu t’es déjà séparé et tu es passé au travers. Ça va être correct, dit-il sereinement. Ça n’a pas été facile, mais ça fait partie de la vie. […] On est restés en bons termes et elle est même venue au lancement du livre. Elle était contente pour moi. Veux, veux pas, elle a été là une longue partie du processus d’écriture. »

Replonger dans ses souvenirs

En pleine pandémie, pendant qu’il ne pouvait plus monter sur scène, Guillaume Pineault s’est mis à écrire à temps perdu, sans se mettre la pression d’être drôle. Son idée : replonger dans ses souvenirs en racontant les histoires de ces femmes qui ont croisé son chemin. Cela pourrait lui servir de matériel en vue d’un deuxième spectacle, se disait-il.

« Ça faisait longtemps que je me disais qu’un jour, j’aimerais écrire quelque chose, mais le livre, c’est un hasard du maudit. Au début, je ne pensais pas que ça deviendrait un livre [ce que j’étais en train d’écrire] », lance en toute spontanéité Guillaume Pineault.

Ce n’est qu’après que son gérant lui eut demandé de lire ce sur quoi il travaillait que l’idée d’en faire un livre a ressurgi. Le projet a été soumis aux Éditions Cardinal, qui ont tout de suite accepté de se lancer dans l’aventure.

« Je l’ai vraiment écrit comme si c’était un stand up », poursuit le Maskoutain en parlant du livre. Et ça se ressent. Dès les premières pages, on le lit comme on l’entend lorsqu’il raconte une anecdote sur scène, avec le même phrasé et les formulations qu’on lui connaît.

Cette authenticité se dégage d’ailleurs du livre, même s’il a dû dépersonnaliser les histoires qu’il se remémorait avant de les publier, par respect pour les personnes concernées, mais aussi pour des raisons légales.

« Quand je l’ai écrit, il n’y avait aucun nom et aucun lieu de changés. C’est ça la version qu’ils ont reçue [à la maison d’édition]. À la fin du processus, un avocat entre dans le dossier et l’éditrice repasse en disant : cette histoire-là est un peu trop rough, celle-là un peu trop vrai, ce lieu-là est trop facile à identifier… On s’est mis à changer pas mal tout. Les noms et plusieurs lieux ont été changés. Le plus dur pour moi a été d’aller mettre des histoires fictives à travers tout ça par la suite, mais ça a été un bel exercice. Ça me fait rire parce qu’il y a des gens de mon entourage qui m’appellent en me disant : telle personne, je pense que je suis peut-être capable de l’identifier. Maintenant, je ne le dis plus si c’est vrai ou pas (rires). »

Les seuls noms qui sont restés inchangés, ce sont ceux de ses chums de gars qu’il côtoie depuis toujours et encore aujourd’hui. On y trouve entre autres l’ancien joueur des Alouettes de Montréal Luc Brodeur-Jourdain, simplement nommé « Gros Luc » dans le livre, de même que ses amis « Nic » et « JF ».

Les Maskoutains reconnaîtront avec plaisir plusieurs endroits où se déroulent les scènes, que ce soit les piscines municipales et le centre culturel où il a été sauveteur pendant plusieurs années, l’école primaire Roméo-Forbes et l’école secondaire Casavant qu’il a fréquentées, le bar Le Bilboquet ou même le camp de jour Les Salines.

Détour par le Centre des arts

Même si la parution du livre s’ajoute aux projets qu’il multiplie en parallèle à la scène, Guillaume Pineault réitère que son plus grand amour reste de faire rire les gens dans les salles. Il remontera sur la scène de la salle Desjardins du Centre des arts Juliette-Lassonde le mercredi 11 janvier avec son premier one-man-show, Détour.

Si vous êtes attentifs, vous pourrez même détecter qu’il est maintenant la voix officielle que l’on entend avant chaque spectacle pour émettre les consignes d’avant-représentation. Depuis cet automne, il a accepté d’être l’ambassadeur du Centre des arts Juliette-Lassonde.

« J’étais super content quand ils m’ont approché pour ça. J’ai commencé ma propre soirée d’humour au Zaricot en 2012 et, dix ans plus tard, on me demande d’être ambassadeur à Juliette-Lassonde. Ça m’aura pris 10 ans pour traverser le Marché public, mais je me suis rendu dans la grande salle! »

Pour mousser la sortie du livre Elle r’viendra pas Camille, Guillaume Pineault fera un court arrêt au Centre des arts Juliette-Lassonde le dimanche 11 décembre, à partir de 14 h, pour une séance de dédicaces et pour rencontrer le public. L’activité sera gratuite et la librairie L’Intrigue sera sur place pour vendre des copies du livre.

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