Avec JF Otis, une anecdote n’attend pas l’autre. Que ce soit sur scène ou sur les réseaux sociaux, le sympathique gaillard puise dans les petites choses de son quotidien pour soulever l’hilarité, parfois même à ses dépens.

« Je n’ai pas peur du ridicule et je crois qu’il ne faut pas en avoir peur. Des niaiseries, il en arrive à tout le monde dans la vie. Vaut mieux en rire qu’en pleurer », affirme l’humoriste originaire de Rimouski.

« Quand je suis sur scène, je revis les anecdotes dont je parle, ajoute-t-il. Je sais comment elles commencent et comment elles finissent, mais dans le milieu, je fais juste revivre ce qui s’est passé avec le public. Des fois, il y a même des blagues qui me font encore rire moi-même. »

Certaines anecdotes qui se retrouvent dans son spectacle seront sans doute familières à ceux qui le suivent sur les réseaux sociaux. Il en a retenu quelques-unes qui méritaient, à son avis, d’être exploitées encore davantage en raison de leur caractère comique.

« Sur les réseaux sociaux, ce sont des capsules d’à peine une minute, tandis que sur scène, j’ai tout le temps que je veux, donc je peux entrer plus dans les détails. Il y en a pour lesquelles je me suis dit que je ne pouvais pas les garder juste en vidéo, donc je les ai amenées sur scène et elles sont plus complètes », partage-t-il.

Mais il n’y a pas que sur Instagram et sur TikTok que JF Otis a su capter l’attention dans le paysage humoristique. Au cours des dernières années, il estime avoir fait « entre 1000 et 1500 shows d’open mic et de première partie ». Il a, entre autres, assuré la première partie de Maxim Martin lors de sa plus récente tournée, une expérience qui lui a permis de monter sur les scènes de certaines des plus grandes salles du Québec pour la première fois.

« J’avais fait un show avec lui au ComediHa! Club et il était venu me voir après pour me dire qu’il avait besoin d’une première partie pour son show le lendemain en Beauce. Ça a cliqué tout de suite », raconte-t-il en parlant de cette opportunité.

Un virage à 180 degrés

Même s’il s’est frayé un chemin jusqu’à la scène, JF Otis n’a pas étudié à l’École nationale de l’humour. Il est plutôt un bachelier en administration des affaires. Un virage à 180 degrés dans sa carrière l’a mené vers l’humour.

« J’ai toujours aimé l’humour. J’écoutais les shows quand j’étais jeune et je trouvais ça impressionnant de voir le monde monter sur scène et faire rire les gens », soutient-il.

« Avec un de mes chums de gars, on n’arrêtait pas de parler d’humour. À un moment donné, il m’a dit : pourquoi on n’essayerait pas ça? Il nous a booké un open mic à Montréal, je suis monté sur la scène et j’ai tripé », se remémore JF.

En parallèle de son travail de représentant commercial, il a commencé à saisir des opportunités çà et là pour tester du matériel et voir son potentiel. Jusqu’au jour où il a tout lâché pour se consacrer à l’humour à 100 %.

« J’avais fait un show à la Petite Grenouille à Rimouski. Après le show, une fille est venue me voir et m’a dit qu’elle avait perdu son frère le mois passé et qu’elle avait beaucoup de difficulté avec ça. Elle m’a dit : je n’avais pas ri du mois, mais ce soir, j’ai vraiment ri. À ce moment, j’ai compris que je pouvais faire du bien au monde, en plus de faire ça dans la vie. C’est là que j’ai décidé de changer ma vie de bord », raconte-t-il.

Armé d’un naturel comique et d’une volonté à toute épreuve, JF Otis a vu sa popularité grandir sans cesse depuis qu’il a commencé à publier des vidéos sur les réseaux sociaux il y a deux ans. Si bien que le moment qu’il espérait tant est à maintenant à sa portée : celui de présenter son tout premier one-man-show, qu’il a intitulé Avec plaisir.

Quelques billets sont encore disponibles en vue de son passage avec le rodage de son spectacle au Centre des arts Juliette-Lassonde le 19 juin.