5 mai 2016 - 00:00
La bonne décision
Par: Martin Bourassa
La bonne décision

La bonne décision

La bonne décision

La bonne décision


Pierre Karl Péladeau a quitté la politique comme il y est ­entré : en prenant un peu tout le monde par surprise. Avec fracas.

Il a décidé de prioriser le bien de ses enfants, avant celui de son parti et de son pays en devenir. La famille avant les convictions.

Il ne peut pas être perdant en choisissant ses enfants et tout le monde est capable d’apprécier cette décision, quelles que soit nos propres convictions politiques.

La mauvaise décision dans son cas aura été de se lancer en politique active, ­enfants ou pas. Il était tout simplement trop exposé, autant sur le plan professionnel, à la tête d’un empire médiatique comme Québecor, que sur le plan personnel, au bras d’une animatrice et personnalité ­omniprésente. Aucune zone privée pour lui.

La nouvelle carrière choisie par Pierre Karl Péladeau n’était pas la plus simple à apprivoiser. Encore moins quand on se retrouve en moins de deux à la tête d’un parti politique provincial. Il avait tout à apprendre et tout à perdre on l’a vu.

Il n’a même pas fait un an à la tête du Parti québécois.

C’est dommage, mais il n’a pas eu le temps de briller, à peine d’être plus confortable. Et au final, il aura été davantage une source de distraction ­politique qu’autre chose. Son bilan est évidemment assez mince, mais les instances de son parti retiennent qu’il n’avait pas la langue de bois, son engagement, sa fraîcheur, le geste significatif d’un homme d’affaires du Québec Inc. en faveur de l’indépendance et sa tentative inachevée de réconcilier les forces souverainistes. Le meilleur était à venir.

La suite s’annonce toute aussi imprévisible que l’ancien chef pouvait l’être puisqu’il reste à peine deux ans avant les prochaines élections. Et comme le PQ sort à peine d’une course à l’investiture, le couronnement d’un chef par défaut semble plus approprié dans les circonstances. Le hic, c’est qu’il n’y a pas vraiment de leader charismatique sur le banc, du moins personne qui ne fasse l’unanimité.

Voilà un autre chapitre à ajouter au grand livre déjà pas reposant du PQ.

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