26 juin 2025 - 03:00
La grève déclenchée à la Faculté de médecine vétérinaire
Par: Le Courrier
Depuis le 20 juin, les résidents et les internes de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe sont en grève dans l’attente de la signature d’une première convention collective. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Depuis le 20 juin, les résidents et les internes de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe sont en grève dans l’attente de la signature d’une première convention collective. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Après avoir obtenu un mandat de grève de 10 jours dans les dernières semaines, la soixantaine d’internes et de résidents et résidentes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont déclenché la grève le vendredi 20 juin à 17 h.

Les négociations pour l’obtention d’une première convention collective sont en cours depuis décembre, mais piétinent. « Les internes et les résidents travaillent plus de 60 heures par semaine à l’hôpital de la Faculté et contribuent aussi à l’enseignement pour les étudiants en médecine vétérinaire, ce n’est pas normal qu’ils gagnent moins que le salaire minimum! La Faculté se fie à eux, ils doivent être mieux rémunérés », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les membres du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN, doivent payer leurs frais de scolarité et les frais de leur ordre professionnel avec des salaires variant de 25 000 $ à 30 000 $, ce qui représente moins de 10 $ l’heure. Ils sont les moins bien payés de toutes les facultés vétérinaires canadiennes.

« Le loyer augmente pour tout le monde. Il est impossible pour eux d’avoir un deuxième emploi. Il n’y a aucune raison de ne pas leur donner au moins le salaire minimum et un horaire viable », ajoute Mme Hedaraly. Cette dernière s’exprime au nom des personnes résidentes et internes parce que ces dernières craignent de ne pas être embauchées plus tard si elles sont associées à cette lutte syndicale, pourtant très juste.

Les résidents et les internes se spécialisent dans une branche précise de la médecine vétérinaire et y jouent par la suite un rôle essentiel, notamment pour les grands animaux comme les chevaux et les vaches ou pour les animaux exotiques et les animaux de compagnie. « Nous n’avons pas les moyens de perdre ces futurs spécialistes vers d’autres provinces qui les traitent mieux », renchérit Audrey Benoit, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

Les membres ont voté pour 10 jours de grève à utiliser au moment opportun. La grève se poursuivra tant qu’il n’y a pas une ouverture intéressante de l’employeur sur leur rémunération.

Dans leur lutte, les résidents et les internes peuvent compter sur l’appui du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPPUM) ainsi que de celui des chargé-es de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM). A.B.

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