23 octobre 2025 - 03:00
La MRC des Maskoutains se dote d’une politique culturelle
Par: Maxime Prévost Durand
Après y avoir travaillé pendant plus d’un an, la MRC des Maskoutains s’est dotée d’une Politique de la culture et du patrimoine. Sur la photo, le préfet de la MRC, Simon Giard, est entouré du programmeur Colin Goulet-Hardy, de la mairesse de La Présentation, Louise Arpin, et du conseiller en aménagement du territoire et en patrimoine, Robert Mayrand. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Après y avoir travaillé pendant plus d’un an, la MRC des Maskoutains s’est dotée d’une Politique de la culture et du patrimoine. Sur la photo, le préfet de la MRC, Simon Giard, est entouré du programmeur Colin Goulet-Hardy, de la mairesse de La Présentation, Louise Arpin, et du conseiller en aménagement du territoire et en patrimoine, Robert Mayrand. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Dans un désir de favoriser la mise en valeur de la culture à travers les 17 municipalités de son territoire, la MRC des Maskoutains a dévoilé à la fin septembre sa toute première Politique de la culture et du patrimoine.

Jusqu’ici, le mot « culture » était associé presque uniquement à la ville de Saint-Hyacinthe dans la région. L’objectif avec la mise en place de cette politique culturelle est qu’il puisse maintenant rayonner au-delà de la ville-centre. Cette démarche est « un pas de plus afin d’ouvrir de nouveaux horizons et de soutenir davantage le développement culturel des municipalités », a fait valoir la MRC des Maskoutains lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à l’église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge, à La Présentation.

« Le conseil de la MRC est convaincu que cette nouvelle politique permettra de dynamiser nos villes et villages en offrant de nouvelles opportunités aux citoyens, aux artistes et aux artisans. Elle fera de la culture, en son sens le plus large, une richesse collective sur laquelle nous pourrons miser », a indiqué le préfet de la MRC, Simon Giard, également maire de Saint-Simon.

Cinq principes directeurs ont guidé l’élaboration de cette politique, soit l’affirmation d’une identité culturelle maskoutaine, l’inclusion et l’accessibilité, la collaboration intersectorielle, la mobilisation appropriée des ressources et la mise en valeur de la diversité du territoire. Elle visait aussi à répondre à trois grands enjeux, soit la protection et la mise en valeur du patrimoine, l’accès à une vie culturelle de proximité ainsi que la consolidation des communications et des collaborations.

Une suite à la politique du patrimoine

La MRC des Maskoutains avait fait figure de pionnière en 2007 en devenant la toute première à travers le Québec à adopter une politique du patrimoine. Celle-ci a permis de réaliser une multitude de projets, a rappelé M. Giard.

En décembre 2023, l’idée d’élargir cette politique afin d’y inclure un volet culturel a fait surface. Un comité a alors été formé avec des élus, des employés municipaux liés à la culture ainsi que des artistes et des artisans afin d’élaborer la Politique de la culture et du patrimoine. Le but était de « dresser un portrait de la situation actuelle et de noter les enjeux du territoire pour donner une orientation et une stratégie pour initier, supporter et faciliter les projets culturels structurants dans nos milieux de vie », a expliqué le conseiller en aménagement du territoire et du patrimoine de la MRC, Robert Mayrand.

L’exercice a permis de constater que la culture peine à trouver sa place dans les milieux ruraux. Au sein des administrations locales des plus petites municipalités, encore peu de ressources sont officiellement dédiées à la gestion spécifique de la culture, est-il mentionné dans le document qui présente la Politique de la culture et du patrimoine. À travers la MRC, 15 des 17 municipalités disposent cependant d’une bibliothèque, un lieu qui constitue le principal espace d’accès à la vie culturelle pour plusieurs d’entre elles.

« L’offre de proximité demeure limitée et inégalement répartie selon les municipalités : elle est bien développée dans certaines, mais totalement absente dans d’autres. Si la fête nationale est largement célébrée sur l’ensemble du territoire, les Journées de la culture sont quant à elles peu mises en valeur. Quelques initiatives ponctuelles se démarquent, comme le Festival de musique traditionnelle de Saint-Bernard-de-Michaudville. On trouve également quelques expositions amateurs occasionnelles, principalement organisées dans les bibliothèques », peut-on lire dans le document.

Jusque-là, le mandat du patrimoine relevait de la MRC des Maskoutains, tandis que celui de la culture était entre les mains de la Ville de Saint-Hyacinthe, a souligné Robert Mayrand.

« La Ville de Saint-Hyacinthe a une super belle ouverture. Elle sent sa responsabilité de rayonner sur le territoire et, ça aussi, c’est un élément qu’il fallait pour arriver à faire une politique comme ça. Le but est d’assurer un partage de la culture, de faire connaître la culture urbaine aux gens en milieu rural. On avait déjà ça en partie, mais on veut amener les gens de Saint-Hyacinthe à sortir de Saint- Hyacinthe et à aller découvrir la scène culturelle dans les petites municipalités. Ça prend cet échange-là qui va être essentiel pour assurer une belle durée à notre politique », a mentionné M. Mayrand.

La mise en place de la Politique de la culture et du patrimoine favorisera également l’accès à des subventions, a-t-il ajouté.

« Les enveloppes pour les subventions en patrimoine et en culture sont deux enveloppes différentes. Au ministère de la Culture, comme on avait seulement une politique du patrimoine, on pouvait seulement profiter d’une enveloppe. On trouvait que c’était intéressant d’être capable d’offrir aux municipalités de notre territoire une opportunité d’aller chercher des projets dans la seconde enveloppe pour développer des petits projets dans les bibliothèques et dans les lieux de diffusion qui existent sur le territoire. »

En plus de lancer sa Politique de la culture et du patrimoine, la MRC des Maskoutains mène présentement un appel de projets dans le cadre de son Programme de mise en valeur de la culture. Les projets soutenus devront permettre d’améliorer ou de diversifier l’offre culturelle, ou encore de mettre en place les moyens nécessaires pour en faciliter l’accès à différentes clientèles, a-t-il été partagé.

L’aide financière maximale accordée pour les projets visant l’accessibilité à la culture pourra atteindre 60 % des dépenses admissibles, jusqu’à un maximum de 6000 $. Ce programme appuiera les projets qui répondent aux orientations de la Politique de la culture et du patrimoine ainsi qu’à celles du ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre de ses ententes de développement culturel.

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