26 janvier 2023 - 07:00
Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe
La pénurie d’enseignants exacerbée en ce début d’année
Par: Adaée Beaulieu
Malgré la campagne de recrutement intensive l’été dernier, la pénurie d’enseignants se fait cruellement sentir en ce début d’année dans la région. Photothèque | Le Courrier ©

Malgré la campagne de recrutement intensive l’été dernier, la pénurie d’enseignants se fait cruellement sentir en ce début d’année dans la région. Photothèque | Le Courrier ©

Comme chaque année, le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) fait face à un nombre important de cas d’invalidité depuis le retour des fêtes, mais cette année, il n’y a pas de plan B lorsqu’un employé s’absente.

Actuellement, le CSSSH a besoin de 40 enseignants, dont plus d’une quinzaine au secondaire, où le besoin est plus criant en raison des spécialités. Cinq sont recherchés juste pour la polyvalente Hyacinthe-Delorme (PHD), qui compte le plus grand nombre d’élèves.

« C’est saisonnier. C’est de la fatigue accumulée. C’est comme si les gens endurent, mais rendu au temps des fêtes, ils se rendent compte qu’ils ne sont plus capables. Et dès qu’il y a une invalidité, ça crée une pression sur le système », explique la directrice du Service des ressources humaines du CSSSH, Chantal Langelier.

Actuellement, le nombre d’enseignants ne détenant pas de brevet qui se trouvent devant les classes a atteint celui de la fin de l’année scolaire 2022, soit plus de 90, sur un total de 390 enseignants nécessaires au secondaire et 593 au primaire. Le CSSSH a recours à ce personnel depuis deux ans et il inclut les étudiants en enseignement. « C’était prévisible, car il manquait déjà d’enseignants au début de l’année scolaire », affirme Mme Langelier.

Malgré tout, elle croit qu’avec les efforts mis en commun au sein des équipes- écoles et la créativité incessante nécessaire, des solutions seront trouvées pour terminer l’année scolaire en force. D’ailleurs, un sondage a été envoyé au personnel récemment afin qu’ils proposent des solutions qui pourront être discutées avec le syndicat de l’enseignement.

Pour le recrutement, dont les activités n’ont jamais cessé, une nouveauté a aussi été ajoutée depuis la rentrée, soit d’indiquer les établissements où il y a des besoins, car les candidats le demandaient. Les besoins sont aussi relayés par les écoles elles-mêmes via leurs plateformes Web et leurs réseaux sociaux. Par exemple, la PHD a affiché sur sa page Facebook le 16 janvier qu’elle offrait trois remplacements en français, quatre en adaptation scolaire, deux en arts plastiques et deux de techniciens en éducation spécialisée ainsi qu’un poste à temps partiel en mathématiques.

Chantal Langelier souligne néanmoins que les besoins pour les techniciens en éducation spécialisée sont semblables à ceux lors de la rentrée scolaire. De plus, la situation s’est améliorée du côté des éducateurs en services de garde alors que le nombre de postes non comblés est passé de plus d’une centaine à environ 50.

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