23 octobre 2025 - 03:00
Forum
La « question de la semaine »
Par: Le Courrier
Bonjour chères mairesses, bonjour chers maires, à la page 4 du Courrier de Saint-Hyacinthe du 16 octobre, la question de la semaine se lit comme suit : « Pesticides dans l’eau potable : cela vous inquiète-t-il? » Cette question est en lien avec un article à la page 8 qui soulève plusieurs questions.

Mais ce n’est pas tout. La présence de pesticides dans notre eau fait aussi la une des grands médias. Thomas Deshaies de la SRC écrit : « la Ville de Saint-Hyacinthe a un total de 12,462 microgrammes par litre (µg/L) de pesticides et Granby de 2,308 µg/L. Le critère en vigueur en Europe est de 0,5 µg/L ». Selon le tableau de l’article, l’eau de Saint-Hyacinthe aurait 24,9 fois plus de glyphosate que la norme européenne. À Saint-Hugues, c’est 5 fois supérieur à cette norme. Quant à La Présentation et aux autres municipalités qui sont alimentées par l’AIBR, l’article n’en fait pas mention. Cependant, comme la prise d’eau de l’AIBR est située à Saint-Denis-sur-Richelieu, on peut présumer que le taux serait semblable à celui de Belœil, soit 4,9 fois plus élevé que la norme européenne.

De plus, certains d’entre nous avons souligné récemment au conseil de la MRC que des PFAS se trouvaient dans les eaux des puits dans des municipalités voisines. Le cocktail de PFAS et de pesticides est inquiétant lorsqu’on considère toute la littérature scientifique qui fait des liens entre ces produits et certaines maladies graves, dont divers cancers, des dérèglements hormonaux et la maladie de Parkinson.

Je suis conscient que le laxisme des normes canadiennes par rapport aux normes européennes ne relève pas du niveau municipal. Certains articles laissent entendre qu’il y a une trop grande proximité entre l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) et le lobby des pesticides. Pour contrer cette proximité dangereuse avec les Monsanto de ce monde, je vous invite à proclamer, haut et fort, vos préoccupations aux gouvernements de Québec et d’Ottawa.

Entre-temps, je vous invite à collaborer avec l’ensemble des citoyens, les MRC avoisinantes, les autres paliers de gouvernement ainsi que les organismes de bassin versant, dont l’OBV Yamaska, pour trouver des solutions qui pourront réduire cette contamination à la source. Si la norme européenne est plus basse, c’est que ceux-ci gèrent les pesticides à partir du principe de précaution; pourquoi ne pas utiliser ce principe dans notre gestion des produits antiparasitaires? Il faudrait aussi travailler avec les agronomes et l’industrie pour réduire la quantité de ces produits que les agriculteurs utilisent. Un autre article nous apprend qu’un de nos concitoyens, l’agronome Louis Robert, a travaillé pendant 30 ans au ministère de l’Agriculture et qu’il « déplorait récemment qu’il n’y ait pas davantage d’efforts pour démontrer qu’il existe des solutions de rechange aux pesticides ».

La connaissance mène à l’action! Pour obliger les gouvernements des paliers supérieurs à agir, il faut que la population soit bien informée de la situation. Dans cette optique, le magazine français Good Planet nous informe que deux ONG « ont mis en ligne jeudi un site proposant une carte interactive des principaux polluants chimiques présents dans l’eau du robinet en France, espérant permettre ainsi “un accès plus facile du public à ces informations” ».
Pour que les citoyens puissent être conscients de la présence de ces produits délétères dans leur eau potable, pouvons-nous, ensemble, tenter de mettre un tel site interactif sur pied?

Gérard Montpetit, La Présentation

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image