22 juillet 2021 - 17:44
L’ascension fulgurante de Rachel Leblanc-Bazinet
Par: Le Courrier
Issue du milieu du CrossFit avant de faire le saut en haltérophilie il y a à peine un peu plus de cinq ans, Rachel Leblanc-Bazinet a déjoué tous les pronostics en se qualifiant pour les Jeux olympiques. Elle devenait du même coup, à 32 ans, la deuxième plus vieille athlète à représenter le Canada en haltérophilie à ce rendez-vous.

« Si on recule de cinq ans, personne ne la voyait aux Jeux olympiques », martèle Yvan Darsigny, l’entraîneur qui l’a pris sous son aile à son arrivée avec La Machine Rouge.

« Pour Rachel, ça a été une ascension fulgurante, analyse-t-il. Quand elle a commencé avec moi, elle avait de la difficulté au niveau technique, il fallait qu’elle défasse un peu ce qu’elle avait appris du CrossFit pour devenir une haltérophile. »

Déjà dotée d’une grande forme physique, elle est arrivée avec un grand désir de s’améliorer et, très rapidement, de performer. « Quand elle est embarquée sur les gros plateaux avec les meilleurs au Canada, c’est là que sa progression s’est enclenchée. Elle a pris connaissance du potentiel qu’elle avait. Elle est partie sur une lancée », se souvient M. Darsigny.

Sa progression n’a ensuite été qu’une belle montée, avant que les blessures ne se mettent de la partie dans la dernière année. « Si les Jeux avaient eu lieu l’an dernier, ça aurait été l’idéal pour elle parce qu’elle était vraiment prête. Elle a connu un peak après les Championnats du monde. »

Portées par un même objectif, elle et Tali se sont rapidement liées d’amitié, tout en se poussant mutuellement à se dépasser.

« Quand Rachel est arrivée avec le club, elle voulait s’entraîner continuellement avec Tali. C’était sa rivale de club, indique l’entraîneur. Probablement que Rachel voulait la place de Tali, elle a travaillé très fort et Tali se battait pour la garder. C’est un peu comme ça qu’elles ont progressé autant. […] En étant rivales du même club, elles sont devenues amies. »

Affectée par des problèmes à la hanche et aux poignets dans les derniers mois, Rachel a retrouvé la santé à temps pour les Jeux olympiques. « Elle devrait être prête. […] J’espère pour elle qu’elle va super bien faire, mais je reste réaliste compte tenu des blessures qu’elle a eues. Si elle peut faire 95-97 % de ce qu’elle a déjà fait par le passé, je serais super content. »

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