Le BQ souhaite réunir les formations politiques autour de cet enjeu qu’il juge crucial pour l’agriculture québécoise.
« Cet enjeu crucial a fait consensus auprès de tous les partis lors de la dernière législature, et doit être prioritairement réglé. Dans le contexte actuel, il nous faut agir urgemment pour protéger le modèle québécois qui fait l’objet de pressions constantes par nos voisins du sud. Nous devons nous tenir debout et nous battre pour qu’aucune part de la gestion de l’offre ne puisse être cédée lors de la prochaine négociation avec l’administration américaine », souligne M. Savard-Tremblay, qui porte le dossier avec son collègue de Berthier–Maskinongé, Yves Perron, porte-parole du parti en agriculture.
Pour le BQ, la gestion de l’offre – qui régule la production de lait, d’œufs et de volaille – constitue un pilier fondamental de l’économie québécoise. Le système garantit des prix stables aux consommateurs tout en assurant des revenus équitables et prévisibles aux producteurs.
« L’agriculture du Québec a déjà trop perdu, de sacrifice en sacrifice, de traité en traité. Chaque morceau cédé de nos espaces et de notre production est un recul pour l’économie de nos régions, notre environnement et la santé des consommateurs. Nous avions réussi à obtenir l’assentiment des autres partis sur ce point lors de la dernière législature et nous avons confiance que nous l’obtiendrons à nouveau », rappelle le député bloquiste.
En octobre dernier, le BQ avait organisé un rassemblement sur la colline parlementaire en faveur de la gestion de l’offre, réunissant des élus de toutes les formations et de nombreux agriculteurs québécois. Lors de la dernière campagne électorale, le premier ministre Mark Carney s’était lui aussi engagé à soutenir un tel projet.
« Il n’y a donc aucune raison de ne pas procéder : le moment est venu de nous rallier pour soutenir la gestion de l’offre et rassurer nos agriculteurs et agricultrices. À ce titre, je tâcherai de contacter dès que possible mes vis-à-vis des autres partis afin d’obtenir leur assentiment en vue d’une adoption rapide par consentement unanime de la Chambre », conclut Simon-Pierre Savard-Tremblay.