26 mai 2022 - 07:02
Logements abordables
Le Concorde enfin inauguré
Par: Sarah-Eve Charland
Le directeur général de l’OHMA, Jean-Claude Ladouceur, le président de l’OHMA, David Bousquet, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, l’intervenant en itinérance Alexis Delisle-Cardinal, la présidente de la Caisse Desjardins de la région de Saint-Hyacinthe, Fanie-Claude Brien, et le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le directeur général de l’OHMA, Jean-Claude Ladouceur, le président de l’OHMA, David Bousquet, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, l’intervenant en itinérance Alexis Delisle-Cardinal, la présidente de la Caisse Desjardins de la région de Saint-Hyacinthe, Fanie-Claude Brien, et le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Concorde se compose de 52 unités de logement, dont des studios de transition comme celui-ci. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Concorde se compose de 52 unités de logement, dont des studios de transition comme celui-ci. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’immeuble Le Concorde à Saint-Hyacinthe a été officiellement inauguré. Déjà rempli à pleine capacité, l’immeuble offre 45 logements abordables et sept chambres pour les personnes en situation d’urgence.

L’immeuble est occupé depuis le 1er décembre 2021. Cela aura pris quatre ans à l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA) pour concrétiser ce projet. Le coût du loyer pour un logement à une chambre est de 575 $ par mois, incluant l’électricité, le chauffage et l’eau chaude.

« C’est un rêve qu’on porte depuis plusieurs années, le rêve d’établir à Saint-Hyacinthe, en partenariat avec le milieu, un véritable service d’aide et d’intervention en itinérance. Grâce à la collaboration de tout le monde, il s’est concrétisé par la construction d’un immeuble de 52 logements. […] Maintenant, on est assurés d’avoir une ressource permanente au centre-ville qui va pouvoir intervenir rapidement », affirme le président de l’OHMA, David Bousquet.

Le centre de jour visant la clientèle itinérante, Coin de rue, a ouvert ses portes en décembre dernier. Le local est ainsi offert gratuitement au Centre d’intervention jeunesse des Maskoutains. Les itinérants peuvent y rencontrer les intervenants, y dormir une nuit ou tout simplement prendre un café. Ils ont accès à une douche et à une buanderie. En période calme, comme au printemps et à l’été, environ deux à trois personnes utilisent les installations quotidiennement.

« On maintient les relations avec les personnes qui ont été placées. On prend un café avec elles et on voit si elles ont des besoins. […] Quand on a un lien de confiance établi, on peut discuter de la possibilité de prendre un logement de transition à l’étage. On s’assure qu’il y ait un cheminement chez la personne », soutient l’intervenant Alexis Delisle-Cardinal.

Le coût du projet a atteint 9,2 M$ en incluant les frais des professionnels et les frais afférents. De ce montant, 4,1 M$ ont été financés par le gouvernement du Québec par l’entremise du programme AccèsLogis Québec. La Ville de Saint-Hyacinthe a contribué à la hauteur de 2,7 M$. La différence a été assumée par l’OHMA par le biais d’un prêt.

Jusqu’à 38 ménages pourront bénéficier du Programme de supplément au loyer de la Société d’habitation du Québec (SHQ). Les locataires débourseront 25 % de leur revenu pour se loger. Cette aide additionnelle représente 654 000 $ répartis sur cinq ans qui est assumée à 90 % par la SHQ et à 10 % par la Ville de Saint-Hyacinthe.

Hypothèque légale

Le litige entre l’entrepreneur général qui a construit Le Concorde et l’OHMA n’est toujours pas réglé. Les deux parties préparent leurs argumentaires qu’ils devront présenter prochainement devant la Cour supérieure. Construction R.G.P. Brouillard avait enregistré une hypothèque légale de 1,5 M$. Selon le constructeur, les délais de paiement se sont allongés au fil des mois.

Le directeur général de l’OHMA, Jean-Claude Ladouceur, assure encore que l’argent n’est pas un problème. Les sommes ont été garanties par la SHQ. « On est prêts à payer, mais ça se complique avec l’hypothèque légale. Je ne leur en veux pas, mais je suis déçu. »

Les deux parties ne s’entendaient pas sur l’aménagement du stationnement. Cette portion du contrat tardait d’ailleurs en raison du litige, ce qui a incité l’OHMA à faire affaire avec une autre entreprise en construction pour réaliser le stationnement.

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