La campagne de financement 2022 a largement dépassé l’objectif initial en amassant 23 222 $. « C’est une démonstration tangible de l’appréciation des membres qui sont revenus avec des appuis importants », a indiqué le trésorier, Pierre Benoît. L’objectif pour 2023 est de 12 000 $.

Émilien Pelletier a profité de l’occasion pour rendre un hommage à Léandre Dion, décédé en octobre dernier. « C’est un homme de cœur qui a contribué à la renommée internationale de Saint- Hyacinthe avec la création de la technopole », a-t-il déclaré.

Le conseil lui a par ailleurs décerné à titre posthume le prix Augustin-St-Georges – Patriote de l’année 2023 créé en l’honneur d’un enseignant qui a œuvré toute sa vie à la promotion et à la défense de la langue française et de l’histoire nationale du Québec. Sa femme, Estelle Huot, ainsi que ses enfants et petits-enfants étaient présents pour recevoir le prix.

Un deuxième prix a également été remis, soit le prix Suzanne et Pauline Rivard en l’honneur de deux sœurs qui se sont démarquées par leur dévouement dans les années 1980 et 1990, à Ève-Mary Thaï Thi Lac pour souligner son engagement et son bénévolat. « Notre projet de société concerne les immigrants. Plusieurs d’entre nous viennent de pays qui étaient des colonies. Nous devons connaître l’importance de l’indépendance de notre pays d’accueil », a-t-elle souligné.

L’assemblée était suivie de deux conférences. La première a été présentée par Alexis Gagné-LeBrun, candidat local aux dernières élections et co-porte-parole en éducation dans le caucus du Parti québécois. Il a été question de l’écart entre le projet de société du Canada avec son multiculturalisme et les droits des individus et celui du Québec qui mise sur l’esprit de communauté et du sentiment d’appartenance à un groupe. « L’indépendance du Québec n’est pas une démarche contre le Canada, c’est juste que ce projet postnational ne nous convient pas », a-t-il indiqué.

La deuxième conférence a été offerte par Frédéric Bastien, historien, professeur au collège Dawson et candidat à la succession de Jean-François Lisée en qualité de chef du Parti québécois en 2020. Il est également l’auteur de l’essai La bataille de Londres : dessous, secrets et coulisses du rapatriement et de Après le naufrage : refonder le Parti québécois. Son allocution a porté sur les effets néfastes de la loi constitutionnelle de 1982 avec sa Charte sur les droits et libertés qui nuit à l’épanouissement de la culture québécoise francophone en Amérique. « Le Canada se targue de se porter à la défense des minorités, mais il ne manque jamais une occasion d’attaquer les droits de la plus grosse minorité au Canada, soit la minorité francophone », a-t-il lancé.