26 mai 2022 - 07:03
Rapport financier | Ville de Saint-Hyacinthe
Le plafond symbolique de la dette indexé de 12 M$
Par: Sarah-Eve Charland
Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, le directeur du Service des finances et trésorier, Rémi Dubois, et le directeur général, Louis Bilodeau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, le directeur du Service des finances et trésorier, Rémi Dubois, et le directeur général, Louis Bilodeau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe a de nouveau enregistré un léger surplus de 1 756 967 $, représentant 1,53 % du budget total l’an dernier. Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, estime d’ailleurs que les finances de la Ville sont saines, tant et si bien que le nouveau conseil a décidé d’indexer le plafond symbolique de la dette à l’ensemble de la population.

L’ancien conseil municipal avait fixé ce plafond symbolique à 80 M$ en 2015, mais n’avait pas révisé le montant depuis. Le nouveau conseil a pour sa part donné son aval à indexer cette limite symbolique. En se fiant à l’indexation des dernières années, il pourrait atteindre 92 M$. « Le conseil est à l’aise de travailler avec le plafond indexé. Quand on regarde la dette à l’ensemble, on est encore bien en deçà du plafond indexé », a indiqué André Beauregard.

La dette totale à l’ensemble de la population a atteint 61 773 182 $ au 31 décembre 2021. L’année précédente, elle se situait à 44 815 196 $. Cette hausse s’explique principalement par le financement du pont à étagement du boulevard Casavant, représentant une dépense de 20 237 000 $. Le bilan financier de ce projet n’a pas encore été présenté puisque la Ville attend encore des factures du Canadien National (CN). La construction de la nouvelle bibliothèque, dont le budget est estimé 32,4 M$, pourrait alourdir la dette au terme du prochain exercice financier.

Un nouveau surplus

La Ville a présenté les états financiers de l’année 2021. La situation ressemble à celle de l’année précédente où elle avait enregistré un excédent similaire. La pandémie n’a pas trop miné les finances de la Ville et le marché immobilier a connu à nouveau une effervescence.

« Le conseil est très content des résultats obtenus. Notre situation financière est saine et enviable. On pense qu’elle va le rester. C’est satisfaisant et réconfortant pour le nouveau conseil. On a fait preuve de rigueur pour gérer l’argent des contribuables », a assuré le maire Beauregard.

Les revenus ont atteint 126 130 117 $ au 31 décembre 2021, soit une augmentation de 9,97 % en comparaison avec le budget adopté pour la même année. Parmi les revenus, ceux provenant de la taxe foncière et des droits de mutation ont connu des hausses notables. Notamment, la valeur foncière des immeubles du territoire a augmenté de 234,9 M$ au cours de l’année. La Ville a enregistré 1669 transactions immobilières portant le revenu des droits de mutation à 7,1 M$, soit le double de ce qui avait été inscrit au budget.

Les dépenses se sont élevées à 124 373 150 $. Il s’agit d’une hausse de 8,43 % par rapport à ce qui avait été planifié. Malgré des dépenses imprévues comme l’aide financière au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe (500 000 $) et une réclamation du ministère des Transports du Québec (1,5 M$), la majorité des enveloppes budgétaires ont connu des baisses en 2021. Plusieurs enveloppes avaient été prévues afin de pallier les effets de la pandémie, mais n’ont pas été nécessaires. C’est notamment le cas avec le budget pour la sécurité publique, dont une portion de 1,2 M$ dédiée aux dépenses extraordinaires en lien avec la pandémie n’a pas été utilisée. L’annulation de certaines activités de loisir et le peu de participation à certains programmes de subvention ont également entraîné une baisse des dépenses dans certaines enveloppes budgétaires.

En récupérant des sommes non utilisées dans d’autres enveloppes budgétaires, la Ville de Saint-Hyacinthe a aussi choisi d’investir dans certains projets sans emprunt et d’en rembourser quelques-uns. Cela représente 23 678 413 $ dans le bilan financier. Notamment, la Ville a remboursé les travaux sur l’avenue de l’Aéroport, a payé entièrement les plans et devis de la nouvelle bibliothèque et a déboursé une partie des coûts de l’aménagement du deuxième accès vers le Cégep de Saint-Hyacinthe.

« C’est la volonté du conseil de réserver la dette à long terme pour des projets structurants. Pour les autres prêts à court terme, on tente de les rabattre », a affirmé le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

Le surplus de 2021 a été affecté, entre autres, à une réserve d’œuvre d’art public, à l’entente de développement culturel et au deuxième accès vers le cégep.

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