Selon le Bloc québécois, s’il est adopté, ce projet de loi permettra notamment de préserver la rentabilité de plus de 6000 entreprises agricoles québécoises qui opèrent selon le modèle de la gestion de l’offre puisque toutes concessions seront interdites dans ce système. Cela aura pour effet de limiter les importations de certains produits (produits laitiers, œufs, volaille et dindon) afin que le marché se suffise à lui-même en fonction de la consommation et des coûts de production.

« Ce projet de loi a été rendu nécessaire après une série de brèches contenues dans trois accords commerciaux, même si des engagements avaient été pris à cinq reprises pour protéger intégralement la gestion de l’offre par le biais de motions, a expliqué le député. L’agriculture est un secteur économique très important, mais c’est plus que cela : ça représente un modèle de gestion saine, équitable et qui favorise l’agriculture à échelle humaine qui préserve nos entreprises de taille familiale. »

Bien qu’il se soit réjoui que les libéraux se soient ralliés à la position bloquiste et aient appuyé le projet de loi, M. Savard-Tremblay a assuré qu’il veillera au grain lors de la prochaine étape, alors que le tout sera étudié au Comité permanent du commerce international, dont il est le vice-président.

« Je veillerai à ce que le texte soit adopté en Comité, surtout que nous savons pertinemment que les États-Unis et le Royaume-Uni, notamment, lorgnent des parts de notre marché et continueront leurs efforts afin que nous charcutions davantage notre modèle », a-t-il lancé après le vote alors qu’il se trouvait à Washington pour faire la promotion de la gestion de l’offre auprès du Congrès américain.

« La gestion de l’offre, c’est beaucoup plus que l’agriculture. C’est la base de notre modèle de dynamisation du territoire avec toutes les retombées que cela implique », a ajouté son collègue Yves Perron, porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de gestion de l’offre.