17 octobre 2019 - 14:18
Le tourbillon Rosalie Vaillancourt
Par: Maxime Prévost Durand
L’humoriste Rosalie Vaillancourt vivra son baptême de la « grande salle » du Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 25 octobre avec son premier spectacle, Enfant roi. Photo EH Photographie

L’humoriste Rosalie Vaillancourt vivra son baptême de la « grande salle » du Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 25 octobre avec son premier spectacle, Enfant roi. Photo EH Photographie

Après plusieurs mois de rodage de son premier spectacle Enfant roi, l’humoriste Rosalie Vaillancourt s’apprête à faire sa grande rentrée montréalaise à la mi-novembre, un cap important qui sera franchi dans la jeune carrière de la Maskoutaine de 26 ans. Mais avant toute chose, un passage dans sa ville natale s’impose, alors qu’elle montera sur la scène du Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 25 octobre.

« J’ai tellement hâte de revenir jouer à Saint-Hyacinthe. La dernière fois [en janvier], j’étais dans le cabaret et, là, je vais déjà jouer dans la grande salle. Je ne pensais jamais que ça irait aussi vite », dit-elle avec son ton à la fois candide et naïf, dans un entretien téléphonique accordé au COURRIER.

Il faut dire que tout ce que touche l’humoriste depuis quelque temps connaît du succès. Ceux qui ne l’ont pas vue dans la dernière année vivent d’ailleurs sans doute dans un univers parallèle. Pourquoi? Parce qu’elle est partout! En plus de ses spectacles, on l’aperçoit à la télé, dans des galas d’humour et dans des capsules web. C’est ça, le tourbillon Rosalie Vaillancourt.

« C’est le meilleur moment pour faire tout ça. C’est étourdissant un peu des fois, mais j’aime tellement ça. J’aime quand ça bouge, sinon c’est plate. Je suis un peu hyperactive », lance-t-elle en riant.

Ce qui est fascinant chez la Maskoutaine, c’est qu’elle s’adresse à tous les publics. Tantôt ce sont les enfants, notamment avec son émission télévisuelle Demande à Rosalie, tantôt les adolescents avec ses capsules sur le web. Puis, lorsqu’elle monte sur scène, c’est davantage un public adulte qu’elle souhaite divertir en dévoilant le côté plus croustillant de sa personnalité.

« Je suis une fille rassembleuse, j’aime les gens de tous les âges, soutient l’humoriste. Les enfants me font trop rire, autant que les personnes plus âgées. »

Une fine ligne trace bien souvent ce qui est davantage destiné aux enfants et aux adultes. « La ligne est mince, avoue-t-elle, mais j’ai du bon sens, même si des fois, j’ai pas l’air d’en avoir. »

Pour ce qui est de son spectacle, elle parle autant de sujets tabous comme la trisomie 21 et le racisme, que de fausses couches, de la sexualité des adolescents et du fait qu’elle a hâte de vieillir. Sa façon d’amener ses blagues, plutôt unique en son genre, vogue constamment entre un côté bon enfant et un côté plus corsé. Certains pourraient juger certaines blagues comme étant vulgaires, mais Rosalie préfère dire que son spectacle est « plus trash que vulgaire ».

L’humoriste n’hésite pas non plus à évoquer ses racines maskoutaines dans son spectacle, se faisant en quelque sorte une ambassadrice de Saint-Hyacinthe, même si elle n’est pas toujours tendre envers sa ville. « Je viens encore souvent ici. Je trouve que c’est la plus belle ville au Québec, même si je la niaise en spectacle. »

Rosalie compte d’ailleurs reprendre ses habitudes maskoutaines avant son spectacle vendredi prochain, soit d’aller acheter du pain et du fromage en grains au marché, en plus de faire un tour du centre-ville. « Et je vais pouvoir aller manger au chinois! »

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