26 juin 2025 - 03:00
École secondaire Saint-Joseph
Les compositions écrites d’élèves se démarquent à un concours de chant
Par: Adaée Beaulieu
Les dix élèves de l’École secondaire Saint-Joseph dont les textes ont été retenus par le concours Jamais Trop Tôt en compagnie de l’enseignante de français Michèle Lemelin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Les dix élèves de l’École secondaire Saint-Joseph dont les textes ont été retenus par le concours Jamais Trop Tôt en compagnie de l’enseignante de français Michèle Lemelin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Dix élèves de l’école secondaire Saint-Joseph (ÉSSJ) auront le privilège de voir leurs paroles de chansons mises en musique pour être interprétées par des finalistes du concours Jamais Trop Tôt, organisé pour les 14 à 17 ans, dans le cadre du Festival international de la chanson de Granby, le 17 août, au Palace de Granby.

Il s’agit de la deuxième année consécutive que des jeunes de 4e secondaire du programme d’éducation internationale participent à ce concours dans le cadre de leur cours de français. « J’essaie toujours que les projets d’écriture dans ma classe soient le plus concrets possible et reflètent la réalité », a mentionné l’enseignante Michèle Lemelin. Sa collègue Nancy Longpré s’est aussi jointe à elle pour ce projet.

Les textes de quatre équipes, parmi celles formées par plus d’une cinquantaine d’élèves de l’ÉSSJ, ont été retenus. Les élèves ont donc su se démarquer alors que 24 compositions ont été choisies à travers les écoles participantes d’un bout à l’autre du pays. « Nous sommes très fiers de nos élèves. Nous espérons que ce projet leur donnera le goût pour l’écriture », a déclaré Mme Lemelin.

Les élèves se sont tous dits surpris que leurs textes aient été sélectionnés alors qu’ils n’ont eu que cinq heures en classe et un peu de temps à la maison pour les produire. Sur ce temps, ils ont participé à deux ateliers de deux heures autant théoriques que de composition avec Christian Morisset, formateur pour le concours.

Ils se demandent également quels seront les choix musicaux des demi- finalistes du Grand concours Hydro- Québec. Certains avaient une mélodie bien précise en tête lors du processus d’écriture comme les deux équipes de garçons qui opteraient pour le rap. À l’inverse, deux élèves de Mme Longpré préféreraient une musique douce pour leur texte de prise de conscience.

« Cette année, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup plus de textes sur l’anxiété, car l’anxiété de performance est forte chez nos adolescents. J’ai trouvé intéressant que Christian leur souligne l’importance de toujours finir une chanson, même négative, avec le sourire qui se reflète dans les dernières paroles. Ils ont bien retenu ce conseil », a mentionné Michèle Lemelin.

Une occasion d’exprimer ses émotions

D’ailleurs, une des élèves, Eve Comtois, qui a composé avec ses amis Loïck Leblanc et Florence Chagnon le texte « Le poids de mes cahiers » à propos des résultats scolaires, ne pensait pas que le processus serait aussi complexe. « Je pensais plus au fait que seulement les mots allaient être évalués par mon enseignante, alors c’était difficile de plonger dans l’émotion », a-t-elle confié.

Pour Berda Atma et ses amis Mathéo Rodier et Alexis Côté, des joueurs de football, ce fut aussi un défi majeur même s’ils se sont inspirés des émotions qu’ils vivent avant, pendant et après une partie. « Les idées sont venues rapidement, mais composer ensuite, c’était plus difficile », a expliqué Berda. Le résultat en a toutefois valu la chandelle. « C’est un grand honneur de savoir que notre texte a été retenu pour le concours », a déclaré Berda, qui a pu écouter un bout de la chanson « Verge par verge » lorsque les paroles ont été modifiées un peu pour mieux se prêter au rythme. Il a d’ailleurs été surpris du choix musical.

Éloi Côté et William Fortin ne retirent que du bon de cette expérience. Ils ont été charmés par l’idée de Christian de mettre un personnage riche et un autre pauvre en opposition dans leur composition sur les inégalités socio-économiques intitulée « Deux ».

Pour Eva Bernard, le processus d’écriture lui allait comme un gant. « La poésie, c’est assez facile pour moi, alors les idées se sont bien concrétisées en mots », a-t-elle affirmé. Elle et son amie Clémance Morin ont écrit la chanson « La dérive », qui parle d’un voilier qui représente l’importance de suivre le rythme de la vie en vivant le moment présent.

L’ensemble du résultat, soit les paroles, la musique et l’interprétation, pourrait permettre aux chansons d’être parmi les 10 qui seront enregistrées éventuellement. Les enseignantes ont partagé vouloir renouveler l’expérience l’an prochain.

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