11 mai 2023 - 07:00
Championnat national des clubs M18 à Saint-Hyacinthe
« Les gens vont se souvenir de notre événement »
Par: Maxime Prévost Durand
Les organisateurs du championnat national des clubs M18 rapportent que plus de 20 000 spectateurs ont assisté au tournoi au Stade L.-P.-Gaucher, un succès grandement aidé par le parcours des Gaulois de Saint-Hyacinthe jusqu’en finale. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les organisateurs du championnat national des clubs M18 rapportent que plus de 20 000 spectateurs ont assisté au tournoi au Stade L.-P.-Gaucher, un succès grandement aidé par le parcours des Gaulois de Saint-Hyacinthe jusqu’en finale. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’engouement qui a été ressenti à Saint-Hyacinthe durant le championnat national des clubs M18 a surpassé toutes les attentes du comité organisateur. Plus de 20 000 spectateurs ont assisté aux matchs tout au long du tournoi, un succès qui a permis de tirer un bilan positif autant sur le plan sportif que financier.

« Les gens vont se souvenir de notre événement », s’est exclamé le président du comité organisateur, Jean Bédard, en entrevue avec LE COURRIER.

Au terme des sept journées intenses de hockey qui se sont déroulées du 24 au 30 avril au Stade L.-P.-Gaucher, l’homme d’affaires maskoutain et son imposante équipe de bénévoles pouvaient dire « mission accomplie ».

« En matière d’organisation, c’est un 10 sur 10. C’est au-delà de nos attentes. On a réussi à créer un bel événement. Évidemment, les Gaulois ont contribué beaucoup [à notre succès], surtout avec l’engouement qu’ils avaient bâti tout au long des séries. Avec les efforts qu’on a faits pour amener d’anciens joueurs chaque soir [comme Kristopher Letang, Anthony Beauvillier, Elliot Desnoyers et Marc-André Bourdon], ça nous a permis de créer un engouement pour le week-end. »

Les foules au rendez-vous

L’organisation a presque été victime de son succès. La finale, une confrontation toute québécoise qui opposait les Gaulois de Saint-Hyacinthe au Blizzard du Séminaire Saint-François, a attiré à elle seule un total de 3108 spectateurs. L’aréna faisait salle comble pour la première fois depuis plus d’une décennie.

La présence d’autant de spectateurs au Stade L.-P.-Gaucher a toutefois suscité quelques questionnements alors qu’on avait établi plus tôt dans le tournoi que la capacité maximale était autour de 2500 spectateurs.

« C’était une situation complexe parce qu’on avait des [facteurs] inconnus plus difficiles à gérer, a expliqué M. Bédard. On ne savait pas combien de personnes qui détenaient des passes pour la semaine allaient être là. C’était aussi gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, puis les bénévoles sont presque tous restés pour la finale. Quand on a vu l’engouement et les téléphones qui n’arrêtaient pas de sonner le matin, on a carrément arrêté de vendre des billets. L’inquiétude était de savoir si on allait pouvoir faire entrer tout le monde, mais je suis convaincu qu’on a déjà vu plus de monde que ça dans le temps du hockey senior. »

Durant les six autres matchs des Gaulois de Saint-Hyacinthe dans la semaine, entre 1500 et 2300 personnes étaient présentes dans les gradins. Même si les foules étaient bien plus modestes lors des rencontres impliquant les autres équipes du tournoi, on a tout de même compté près de 800 spectateurs lors de la demi-finale impliquant le Blizzard.

« Notre succès financier reposait beaucoup sur la réponse des gens à la porte et ça a été au-delà de nos espérances », s’est réjoui le président du comité organisateur.

Pallier l’inflation

Dans le cadre d’un point de presse tenu lors de la journée d’ouverture du championnat canadien, Jean Bédard avait évoqué que les dépenses de l’organisation avaient bondi de 20 à 25 % depuis 2020, année durant laquelle le tournoi devait avoir lieu n’eut été l’arrivée de la pandémie. Trois ans plus tard, l’inflation a fait grimper les coûts autant au niveau de l’hébergement que du transport et de la nourriture.

« Nos revenus au niveau des commandites et des subventions sont restés les mêmes, a noté M. Bédard. On avait donc beaucoup plus de pression sur les revenus variables, comme la billetterie. Heureusement, les Gaulois avaient réussi à créer un bon hype avant le tournoi et ça nous a beaucoup aidés. Les profits qu’on a amassés vont aller au hockey mineur et à l’organisation des Gaulois. »

« Les gens sont devenus des partisans des Gaulois »

Également président des Gaulois depuis de nombreuses années, Jean Bédard estime que cette semaine de hockey a renforcé le sentiment d’appartenance de la population envers la formation maskoutaine M18 AAA. « Les gens n’étaient pas là juste pour être là, ils sont devenus des partisans des Gaulois, donc ça peut juste être bon pour la suite. »

Le championnat national des clubs M18 marquait par ailleurs la dernière réalisation de Jean Bédard dans son rôle de président des Gaulois. À compter de la prochaine saison, l’ex-hockeyeur maskoutain Bruno Gervais, qui est déjà impliqué à titre de gouverneur de l’équipe, prendra sa relève.

« C’est le temps de laisser ma place à des gens qui ont des idées et de l’énergie, comme Bruno Gervais. L’organisation est en santé, donc le timing est bon pour partir. Je vais rester présent le temps de faire la transition comme il le faut. »

Après la défaite crève-cœur des Gaulois en finale, Jean Bédard partageait la déception vécue par les joueurs et le personnel de l’équipe. « J’étais triste pour eux. Je suis allé dans le vestiaire après le match et ça pleurait. Tu voyais que ces gars-là étaient en mission. Ils étaient déterminés, mais aussi fatigués et épuisés [de leur semaine et du calendrier intense des séries]. J’étais très fier de les voir en finale et de tout leur parcours. »

Les échos du tournoi

- Le propriétaire des Wildcats de Moncton, Robert Irving, a assisté à la demi-finale impliquant les Gaulois le samedi soir. Son équipe détient le 1er choix au prochain repêchage de la LHJMQ et un certain Caleb Desnoyers, attaquant vedette de la formation maskoutaine, se hisse en tête de la liste des meilleurs espoirs. Le président des Remparts de Québec, Jacques Tanguay, s’est aussi déplacé à Saint-Hyacinthe durant le tournoi.

- Présentée sur les ondes de RDS et de TSN, la finale pour la médaille d’or a permis à Saint-Hyacinthe de rayonner à travers le pays avec plusieurs prises de vue mettant en valeur les attraits de la ville durant la diffusion.

– Malgré l’échéancier qui devenait de plus en plus serré à l’approche du tournoi, les travaux en cours au Stade L.-P.-Gaucher ont pu être terminés à temps pour les premiers matchs, a assuré le comité organisateur.

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