La subvention du gouvernement provincial de 4000 $ n’est plus disponible depuis le 1er février en raison de la suspension du programme Roulez vert, mais elle sera de retour le 1er avril. Du côté d’Ottawa, le programme d’incitatifs pour véhicules zéro émission (iVZE) devait être suspendu à compter du 31 mars, mettant fin à la subvention de 5000 $, mais dès la mi-janvier, il n’y avait plus de fonds disponibles.
Autant Marc Bouchard, chroniqueur automobile du Courrier de Saint-Hyacinthe, que Guy Lussier, président du concessionnaire automobile Lussier Chevrolet Buick GMC Corvette à Saint-Hyacinthe, ont mentionné que les annonces concernant l’arrêt des subventions gouvernementales avaient engendré un pic dans les ventes en novembre, décembre et un peu en janvier avant qu’elles freinent en février.
M. Lussier a indiqué que, pour compenser la perte des subventions, les manufacturiers, comme GMC, offrent des incitatifs différents chaque mois pour contrer la suspension des programmes, mais qu’ils sont peu connus du grand public. Selon lui, les manufacturiers ne pourront pas baisser les prix tant qu’ils ne sauront pas ce que les gouvernements prendront comme décisions. Marc Bouchard est du même avis, même s’il croit qu’éventuellement, une baisse des prix sera nécessaire pour écouler les inventaires chez les concessionnaires.
Malgré tout, Guy Lussier croit qu’au final, il vendra plus de véhicules électriques en 2025 qu’en 2024. Il a d’ailleurs souligné que les acheteurs qui optent pour un véhicule électrique demeurent fidèles.
« Il y a beaucoup d’inconnu et d’incertitude à traverser. C’est un grand virage que nous vivons dans le domaine automobile, mais je reste confiant. Les manufacturiers ne peuvent pas arrêter de construire des véhicules électriques alors qu’ils ont tant investi pour les développer », a-t-il conclu.
Les véhicules hybrides, là pour rester
Marc Bouchard croit toutefois que les ventes de véhicules électriques risquent de ralentir pour encore un certain temps puisque la technologie n’est pas encore au point. Par exemple, les batteries solides, qui sont plus abordables, arriveront dans les véhicules 100 % électriques d’ici deux à trois ans. Cela aura un impact direct sur les prix. Certains manufacturiers qui voulaient au départ produire seulement des véhicules 100 % électriques d’ici 2030 désirent donc maintenant repousser cet objectif. Les hybrides, principalement branchables, redeviennent donc populaires.
Selon lui, les automobilistes qui désiraient absolument un véhicule 100 % électrique se le sont déjà procuré. Il a souligné que les baisses des ventes de véhicules électriques se font même sentir dans le haut de gamme, où il n’y a jamais eu de subventions, alors que les ventes de véhicules Porsche électriques ont diminué de 62 % à travers le monde.