17 septembre 2020 - 13:43
L’odyssée musicale de Renard Blanc
Par: Maxime Prévost Durand
Les membres de Renard Blanc ont dévoilé un nouveau mini-album, Combustion, le premier d’une série de trois à paraître dans les prochains mois. Photo Marc-André Dupaul

Les membres de Renard Blanc ont dévoilé un nouveau mini-album, Combustion, le premier d’une série de trois à paraître dans les prochains mois. Photo Marc-André Dupaul

Chaque fois que Renard Blanc dévoile de nouvelles chansons, c’est comme s’il se donnait toujours plus de liberté. Deux ans après la parution de son second album, Nuit, le groupe rock maskoutain pousse encore plus loin avec un mini-album intitulé Combustion, véritable voyage auditif qui se veut une expérience immersive pour l’auditeur.

Déjà réputé pour ses mélodies aux multiples variations, Renard Blanc se donne toute la place nécessaire pour le faire sur ce EP. Même si seulement trois pièces figurent sur Combustion, le EP dure tout près de 22 minutes. La pièce la plus courte, une version allongée du single « Feu sacré » paru l’an dernier, est d’un peu moins de six minutes, tandis que la plus longue, « Fleuve », s’approche des neuf minutes. Il s’agit là d’un format que Renard Blanc s’était rarement permis d’explorer jusqu’ici, mais qui lui offre une grande latitude musicale. Et chaque chanson s’imbrique un peu dans l’autre.

« Ça a été pensé comme un tout. C’est comme une longue pièce en soi qui a été découpée en trois parties », explique Vincent Lepage, chanteur et guitariste du groupe. Ainsi, Renard Blanc réussit à « passer d’un mood à un autre, sans cassure », s’ouvrant avec douceur avant de grimper vers des segments plus lourds, pour ensuite retomber dans l’ambiant et revenir plus tard vers le rock.

« Ça a dirigé nos compositions et notre direction artistique. On ne s’est pas mis de barrière de longueur. On a pu mettre toutes les idées auxquelles on pensait dans une même pièce, ajoute le musicien. Il y a une partie qui a été composée en étant plus dirigée, puis une autre où c’est juste nous qui jouons ensemble en improvisant et ça nous a amené des idées. Ça donne à la fois notre matériel le plus organique et le plus réfléchi. »

Ce nouvel EP s’inscrit dans un projet à long terme qui se traduira par la parution de trois mini-albums, lesquels formeront ensuite un album complet. Une approche différente de la forme traditionnelle utilisée pour lancer de la musique, mais entièrement assumée par les membres de Renard Blanc, qui voient cette avenue comme une manière de mettre en valeur chaque EP. Le second chapitre, déjà bien avancé, devrait être lancé cet automne, « probablement en novembre », signale le Maskoutain.

La thématique de la mort se veut la trame narrative de ce nouveau projet, raconté un peu comme une histoire.

« J’ai perdu des gens dans les dernières années et ça m’a fait me questionner sur la mort. J’ai vu le deuil sous différents angles », affirme Vincent Lepage, qui signe les paroles. En plus d’évoquer la déchéance, la rédemption et l’acceptation de son sort, différentes croyances y sont aussi explorées, comme en témoigne la pièce « Valhalla », une référence à la mythologie nordique et au paradis des guerriers vikings.

Pour souligner la parution de Combustion, Renard Blanc a présenté un spectacle virtuel sur sa page Facebook et celle de La Fabrique culturelle, offert à partir de son nouveau local de pratique, aménagé cet été à Saint-Hyacinthe. Cette performance est toujours disponible en ligne.

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