5 Décembre 2013 - 00:00
L’usine Goodyear sera démolie
Par: Le Courrier
D'ici quelques jours, l'ancienne usine Goodyear, située sur la rue Delorme à Saint-Hyacinthe, croulera sous les pics des démolisseurs. Rien ne sera épargné.

D'ici quelques jours, l'ancienne usine Goodyear, située sur la rue Delorme à Saint-Hyacinthe, croulera sous les pics des démolisseurs. Rien ne sera épargné.

D'ici quelques jours, l'ancienne usine Goodyear, située sur la rue Delorme à Saint-Hyacinthe, croulera sous les pics des démolisseurs. Rien ne sera épargné.

D'ici quelques jours, l'ancienne usine Goodyear, située sur la rue Delorme à Saint-Hyacinthe, croulera sous les pics des démolisseurs. Rien ne sera épargné.

Les jours sont comptés pour l'ancienne usine Goodyear. La démolition du bâtiment a finalement été autorisée par la Ville de Saint-Hyacinthe, cette dernière rejetant l'étude d'un plan d'aménagement pour ce site patrimonial.

Lors de la dernière assemblée publique, le conseil municipal a choisi de confirmer la décision prise par le comité de démolition, à savoir l’émission d’un permis pour une démolition complète au 1255 rue Delorme.

Considérant que l’immeuble de la Goodyear est un « générateur de nuisance », qu’il présente des « problèmes de sécurité » et que sa « réutilisation s’avère difficile », les conseillers ont indiqué que « l’analyse du comité de démolition n’apparait pas erronée et que les raisons pour délivrer un permis de démolition demeurent valables ». Seul le conseiller du district Sacré-Coeur, David Bousquet, s’est opposé à la décision de ses collègues. « Il n’y a pas de volonté de la part du conseil municipal pour protéger cette bâtisse. Je respecte ce choix, mais il s’agit d’une décision purement économique. Nous avons suggéré de produire un plan d’aménagement du site et demandé au conseil de soutenir financièrement le propriétaire durant cette période, ce qui a été refusé. Le bâtiment a été sacrifié pour éliminer les coûts », se désole M. Bousquet, au lendemain de l’octroi du permis de démolition. Pour le propriétaire du bâtiment, Stéphane Arès, la réaction était toute autre. « Je suis très content [de la décision], parce que j’étais un peu tanné de cette saga », lâche-t-il, satisfait que les pertes financières cessent de s’accumuler. Le permis octroyé à M. Arès lui alloue une période de 12 mois pour procéder à la démolition de l’édifice. Or, le bâtiment sera livré aux démolisseurs sous peu et Stéphane Arès envisage d’avoir rasé le tout d’ici quelques jours. L’autre condition rattachée à l’émission du permis est celle « d’intégrer dans la reconstruction des éléments qui rappellent le caractère industriel du site ». Une clause qui fait sourciller le propriétaire de l’immeuble. « C’est une demande de permis de démolition que j’ai faite, pas de reconstruction. Ce ne sont pas des conditions que l’on peut inclure dans une telle demande », croit l’agent immobilier. Par ailleurs, il indique avoir été très conciliant avec la Ville en ce qui concerne la préservation du patrimoine industriel représenté par son bâtiment. « J’ai été patient et j’ai laissé de nombreuses opportunités au conseil municipal de prendre en charge cette partie du dossier. Désormais, le fardeau revient à la Ville. Avant l’imposition de la réserve foncière en 2009, personne ne se souciait de la Goodyear. Pourquoi a-t-il fallu attendre minuit moins une avant de s’en préoccuper? », se questionne Stéphane Arès. Pour Élisabeth Gauthier, citoyenne opposée à la démolition de l’édifice depuis le début et militante pour un plan d’aménagement du site, le propriétaire du bâtiment ne peut pas se délester de cette responsabilité aussi facilement. « [Espérons] que M. Arès fera les efforts nécessaires pour que l’aménagement de ce site reste harmonieux. C’est un homme de bon sens et de bon goût, on va le regarder aller, la balle est dans son camp », a-t-elle avancé. Elle s’est également dite « désolée que la Ville n’ait pas accepté la proposition » d’aménagement et souhaite que « les efforts déployés pour sauver la Goodyear [aient] conscientisé le conseil municipal et les citoyens sur l’intérêt du patrimoine industriel ».Une fois la démolition complétée, Stéphane Arès envisage de bâtir des unités résidentielles sur le terrain vacant.

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