15 décembre 2016 - 00:00
Mitsubishi Outlander 2017 
Mea Culpa
Par: Marc Bouchard
Marc Bouchard

Marc Bouchard

Marc Bouchard

Marc Bouchard

Je dois l’avouer, j’étais rempli de préjugés à l’égard de la marque Mitsubishi. Préjugés qui n’ont pas totalement disparu, et qui sont alimentés par le fait que les modèles de la bannière japonaise évoluent peu, ou pas, au fil des ans. La Lancer, par exemple, est quasiment aussi vieille que mon fils et n’a subi que quelques changements cosmétiques. Même chose pour le RVR, ce qui n’en fait pas pour autant de mauvais véhicules, mais des véhicules dont on souhaiterait un peu d’innovation. 


Puis, au cours des derniers jours, j’ai conduit le Mitsubishi Outlander 2017, ce qui m’a, un peu, réconcilié avec la marque.

Demandez à n’importe qui, on vous confirmera que le Outlander est sans conteste le véhicule le plus achevé et le plus réussi de Mitsubishi. Le véhicule utilitaire sport compact n’est pas nécessairement le plus raffiné du marché ni celui aux caractéristiques les plus modernes, mais il réagit avec une aisance que je ne lui soupçonnais pas.

Il faut dire que les journées de mon essai ont été ponctuées de quelques chutes de neige bien senties, et c’est à son volant notamment que j’ai dû franchir l’heure de pointe matinale de la plus récente tempête de neige. Tout cela avec une aisance et une grâce dont je ne croyais pas le Outlander capable. Mea culpa donc, j’aurais dû lui accorder plus tôt plus d’importance et le mettre à l’épreuve plus vivement par le passé.

Version d’essai

Le plus intéressant, c’est que notre essai s’est déroulé au volant de la version de base, la ES, du Mitsubishi Outlander. Version de base, certes, en raison de sa motorisation, mais pas de base autant qu’on pourrait le croire lorsqu’on regarde la liste des accessoires de série qui équipent la ES.

Il faut dire que bien que notre véhicule ait été doté du moteur 4 cylindres (un moteur revisité pour 2017 avec ses 166 chevaux), il se qualifiait tout de même comme une version Premium, ce qui lui ajoutait une sellerie de cuir, un volant et des sièges chauffants, une chaîne audio à grand écran d’affichage, et des systèmes électroniques de sécurité comme la détection d’angle mort, l’aide au changement de voie et la détection de trafic latéral arrière, en plus d’une caméra 360 degrés.

Autre détail d’importance, pour 2017, le Outlander ES est aussi muni en option d’une troisième banquette, ce qui le rend apte à accueillir 7 passagers avec leur bagage, bien que ces derniers doivent être un peu diminutifs on s’en doute. 

Même la qualité de finition s’est considérablement améliorée, tout comme la boîte de vitesse à variation continue CVT-8 qui ne m’aura finalement fait rager que deux ou trois fois au cours de la semaine d’essai en raison de sa lente hésitation à augmenter en régime. 

Puis, il y a le rouage intégral, la nouvelle génération du système AWC qui se montre totalement transparent, tout en donnant la sensation d’être constamment en parfait contrôle.

Sur la route

Une fois ces choses dites, et les quelques changements esthétiques extérieurs admirés (ils sont discrets quand même), il est temps de prendre le volant. Je l’ai dit, et je l’assume, mes attentes étaient peu élevées, ayant l’impression que le Outlander serait dépassé. Pas du tout, tant s’en faut.

En fait, il me faut aussi avouer que j’étais heureux de partir, les mains bien au chaud et le fessier tout autant, malgré les froides températures hivernales. Et j’ai bien tenté de prendre en défaut le rouage intégral, en me glissant notamment sur de grandes surfaces inoccupées ou dans des amas de neige. Mais jamais le véhicule n’a bronché, exigeant tout au plus quelques infimes corrections.

Il est vrai que l’ergonomie est un peu perfectible, et que certains détails sont un peu agaçants (l’inconfort des assises en fait un peu partie). Mais on les oublie rapidement, surtout quand on constate que l’habitacle est silencieux et permet d’apprécier la musique transmise à la radio via Android Auto (ou Apple Car Play).

Il y a bien la consommation (je n’ai pu faire mieux que 10 litres aux 100 kilomètres en moyenne) qui dérange un peu, mais dans l’ensemble, le Mitsubishi Outlander est, sans conteste, une heureuse redécouverte. Eh oui, le véhicule compte toujours sur la meilleure garantie de l’industrie.

Le Mitsubishi Outlander est sans conteste le meilleur produit de la gamme. Dommage qu’il peine à faire sa place dans un créneau où la concurrence est féroce.

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