8 Décembre 2022 - 07:00
Mitsubishi Outlander PHEV 2023 : attention il arrive!
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

Les amateurs, et les concessionnaires aussi, attendent avec impatience l’arrivée du véhicule utilitaire sport branchable de Mitsubishi, le nouvel Outlander 2023. On l’attend parce que l’ancienne génération a connu un succès monstre, et que cette nouvelle mouture et sa technologie renouvelée promettaient beaucoup.

Mission accomplie, pourrait-on dire, puisque la nouvelle génération du VUS électrifié est sans conteste une amélioration remarquable face à l’ancien. Car non seulement il en améliore l’autonomie – on y reviendra –, mais il utilise aussi, comme la version à essence, la plateforme du Nissan Rogue, dont la rigidité et la conception sont définitivement meilleures.

Certaines précisions s’imposent cependant. S’il est vrai que de nombreux éléments rappellent le Rogue, Mitsubishi a tout de même personnalisé suffisamment son véhicule pour s’assurer qu’aucune confusion n’est possible.

En matière de dimensions, par exemple, le nouvel Outlander affiche une longueur supérieure de 62 mm. Il profite donc d’un espace intérieur un peu plus vaste lui permettant même d’accueillir trois rangées de sièges. Note à l’intention des sceptiques : non, ce ne sont pas de vrais sièges pour de vrais adultes.

J’ai bien tenté de m’y glisser, mais ma taille de jeune homme et ma souplesse légendaire ne m’ont pas permis d’y accéder sans risque. À réserver aux petits enfants, donc, tout en espérant qu’ils ne toucheront pas à l’appuie-tête dont la dimension un peu trop imposante nuit à la visibilité. Mais bon, comme ce sont des sièges d’appoint, on peut aisément oublier ce petit souci.

D’autres changements distinguent aussi le Outlander. Le look n’a rien de commun avec la version Nissan. Mitsubishi mise sur un aspect plus chargé à l’avant. On aime, ou pas. Pour ma part, j’aime l’originalité qui s’en dégage.

Enfin, et c’est probablement ce qui a le plus retenu mon attention, la plateforme a aussi subi un autre changement, plus structurel et important cette fois : il a fallu que les ingénieurs modifient la structure même afin de loger à l’arrière un second moteur électrique destiné à alimenter le S-AWC, le très efficace rouage intégral de Mitsubishi. Une personnalisation qui a demandé doigté et intelligence, mais qui a permis un ajout qui distingue définitivement le Outlander de la masse.

Moteur électrique

Évidemment, au-delà du confort et des équipements, très nombreux sur nos versions d’essai GT Premium, mais un peu moins abondants, je suppose, sur les versions d’entrée de gamme, c’est la motorisation qui est la vraie vedette de ce véhicule.

Comme il s’agit d’un hybride branchable, il est d’abord conçu avec un moteur de 2,4 litres à essence, jumelé à des moteurs électriques et à une batterie de 20 kWh. Un tel mariage lui confère une autonomie électrique théorique de 61 kilomètres, et la dimension de la batterie le rend admissible aux subventions maximales pour un hybride branchable. Bon point.

Dans la réalité, le Outlander PHEV remplit ses promesses. Il dispose de trois modes, hybride traditionnel, tout électrique ou 100 % essence (ce dernier se divise entre un mode de recharge de la batterie ou de préservation de la puissance). Ajoutez à cela sept modes de conduite, gracieuseté du S-AWC, et vous pouvez littéralement personnaliser l’usage de votre véhicule.

Sur la route de la région de Vancouver, dans des conditions hivernales, j’avoue avoir poussé un peu fort sur la machine. La première portion de la route, en grimpant sur une route de montagne, m’a incité à pousser la motorisation électrique, puis à miser sur des modes moins écologiques, incluant un mode Power qui multiplie la puissance. Mon résultat a été décevant : 9,8 l aux 100 km de moyenne, sans que je n’aie porté la moindre attention à ma façon de conduire.

Sur le chemin du retour, nous avons toutefois été plus raisonnables, utilisant un des cinq modes de régénération au freinage, misant sur des modes hybrides et modérant doucement nos transports. Nous avons cette fois atteint une consommation plus réaliste de 6,4 litres aux 100 kilomètres, sans aucune forme de véritable compromis.

Ajoutez à cela que le Outlander PHEV se recharge en 38 minutes sur une borne de niveau 3 et en 6,5 heures sur une borne à domicile et vous aurez un portrait ressemblant à la réalité. Il est vrai que la ventilation affecte durement la consommation. Nous avons éteint le chauffage et notre autonomie a fait un bon de 34 à 60 km!

En résumé, le nouveau Mitsubishi Outlander PHEV atteint tous ses objectifs. Comme il est l’un des rares VUS de cette taille avec autant de qualités, il connaîtra encore plus de succès que son prédécesseur. Et ce sera bien mérité!

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