« C’était mon rêve de jouer universitaire, donc de participer au championnat national en plus, c’était juste incroyable, surtout que ça faisait plus de 20 ans que notre école n’avait pas réussi à se rendre là », lance Olivier St-Pierre en entrevue téléphonique avec LE COURRIER.
Les Panthers ont subi l’élimination à la suite de défaites à leurs deux premiers matchs dans le tournoi, mais cela ne les a pas empêchés de chauffer les favoris au passage, les Vikes de l’Université de Victoria, dans un match qui s’est terminé par un seul point d’écart, 93 à 92. Dans ce duel, le Saint-Pien a connu sa meilleure production offensive de la saison avec 11 points. Il a été le troisième meilleur marqueur de l’équipe, et ce, même s’il n’était pas sur le cinq partant.
« C’est le top de mes matchs, peut-être même dans toute ma carrière, souligne le joueur de 6’2” avec fierté. De pouvoir aussi bien performer sur le plus gros stage, dans un match important, c’était spécial. »
Dans ce match, il a été sur le terrain pendant 26 minutes, soit presque deux fois plus longtemps que deux de ses coéquipiers au sein du cinq partant.
« Je pense que j’étais prêt à ce que mon numéro soit appelé. Je sais que pour un joueur comme moi, c’est plus dur de jouer contre certains types de joueurs, donc mon coach hésite parfois à me faire entrer, mais il avait besoin d’une étincelle. J’ai fait de mon mieux et les paniers sont rentrés. Les vétérans m’ont fait confiance. S’ils voyaient que j’étais démarqué, ils savaient que j’avais de bonnes chances de mettre le ballon dans le panier. »
Après une première saison d’adaptation où il a vu peu d’action, Olivier St-Pierre a intégré la rotation des Panthers de façon plus régulière cette saison. Il a pris part à 19 parties, dont trois à titre de joueur partant.
« J’étais environ le 7e-8e joueur de la rotation, explique-t-il. Je joue pas mal comme shooting guard habituellement, mais cette année, il a fallu que je joue un peu plus grand que ma position. C’était le fun d’essayer d’apprendre une nouvelle position à ce niveau-là et de contribuer le plus que je le pouvais à mon équipe quand elle avait besoin de moi. »
Son parcours
Olivier St-Pierre se souvient avoir touché à un ballon de basketball pour la première fois à son école primaire, à Saint-Pie. Lors de son passage au secondaire, il a intégré l’équipe des Patriotes de l’École secondaire Saint-Joseph. Puis, un peu plus tard, il a fait partie des V-Kings de Saint-Hyacinthe, un programme civil. Il est ensuite devenu l’un des deux premiers joueurs des V-Kings à être recruté en division 1 collégiale.
Dans les rangs collégiaux, il a disputé une saison et demie avec les Islanders du Collège John Abbott en division 1 avant de transférer avec les Filons du Cégep de Thetford en division 2.
« John Abbott voulait changer leur style de jeu, se remémore le Saint-Pien. Ça fitait moins avec comment je jouais et mon temps de jeu a vraiment diminué [donc j’ai transféré à Thetford]. C’était la meilleure décision que je pouvais prendre, de changer d’école et d’aller à une place où j’allais pouvoir me démarquer davantage pour atteindre le prochain niveau. »
En parallèle, Olivier a également évolué avec une équipe prep durant la saison morte. Avec celle-ci, il a participé au tournoi Sun Youth, à Montréal, et c’est à ce moment qu’il s’est fait remarquer par des recruteurs universitaires. À travers les aléas de la pandémie, les Panthers de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard ont toujours démontré leur intérêt envers lui, si bien qu’il a mis le cap vers Charlottetown à l’automne 2021.
Après deux saisons avec les Panthers, Olivier St-Pierre souhaite continuer sa progression, autant comme joueur qu’au sein de l’alignement de l’équipe. Mais surtout, il espère que les succès des Panthers pourront se poursuivre, malgré la perte de quelques vétérans.
« Je vais sûrement avancer encore un peu dans la rotation, mais je suis un joueur qui pense plus à l’équipe qu’à moi-même, donc je fais confiance à mon coach pour ça. Tant qu’on gagne, je vais être heureux au final », conclut-il.
