« On avait le cœur qui débordait de joie quand on a entendu son nom, a-t-elle raconté dans un entretien avec LE COURRIER alors qu’elle se trouvait toujours en Californie. On avait espoir qu’il serait nommé dans les dix premiers. Utah, c’est une destination qu’on souhaitait vraiment. C’est l’organisation qui nous avait le plus approchés. Ils avaient vraiment fait leurs devoirs. »
En plus de sa mère, Caleb pouvait compter sur plusieurs membres de sa famille à ses côtés, dont son père, David Desnoyers, et ses frères Théo et Elliot. Ce dernier avait lui aussi été repêché dans la LNH il y a cinq ans, mais comme c’était durant la pandémie, il n’avait pas pu vivre l’expérience du repêchage de la même manière puisque la séance avait été tenue virtuellement.
« Elliot était content d’être là, il était fier de Caleb, a partagé Martine Laliberté. Ce n’est pas évident, durant l’année, ils sont éparpillés un peu partout [en raison du hockey], donc ce sont des moments précieux quand on est ensemble, de pouvoir en profiter. »
Malgré la distance, Caleb et sa famille ont bien senti le support de la communauté maskoutaine, qui s’est réjouie de voir l’un des siens réaliser son rêve et briller sur une telle plateforme.
« On a reçu une grande vague d’amour du Québec. Tout le monde était fier pour nous et a vécu l’émotion à distance. C’est un rêve qui devient réalité pour Caleb et pour la famille, mais aussi pour tous les petits Caleb de ce monde qui ont le goût de ce rêve-là. Maintenant, ils se disent que ça peut être possible parce qu’un gars qu’ils connaissent a vécu ça. C’est quelque chose de beau. »
À l’approche du repêchage, le père et la mère de Caleb avaient d’ailleurs participé à une rencontre virtuelle d’environ une demi-heure avec l’organisation du Mammoth.
« Ils nous avaient rencontrés, mais ils ne disaient pas qu’ils allaient le choisir. Ils ne s’engageaient à rien, mais quand tout ça est arrivé, on se disait qu’on aimerait ça qu’il aille là. Ça me faisait penser un peu à Moncton. Il y a un côté très familial et c’est une organisation sérieuse. Je savais qu’il allait être entre bonnes mains », a mentionné Mme Laliberté.
Considéré comme le plus bel espoir québécois au repêchage de la LNH, Caleb Desnoyers n’a cessé de grimper dans les projections de son rang de sélection au cours de la saison. Si bien que c’est finalement au 4e rang qu’il a été appelé.
« C’est vraiment grâce à son année de travail [qu’il est sorti aussi rapidement], estime sa mère. Caleb a toujours eu un super talent, et ce talent, il l’a honoré en travaillant fort sur la glace et hors de la glace. C’est en étant discipliné qu’il a tout mis en place pour réussir. »
Une rare nervosité s’est néanmoins emparée du hockeyeur maskoutain à l’approche du grand moment.
« Au repêchage junior majeur, il était aussi assis à côté de moi et, dans les dernières secondes avant que son nom soit nommé, je l’avais senti comme ça. Là, le stress a monté un peu plus tôt. C’est là que tu réalises que c’est vrai et que ça va se passer dans les minutes à venir », a mentionné Mme Laliberté.
Maintenant que Caleb est repêché, comment s’annonce la suite pour lui?
« C’est sûr qu’il va jouer dans les rangs professionnels, mais il va jouer quand ce sera le bon moment, a répondu avec sagesse sa mère. Dans son cœur, il a le goût [de jouer dans la LNH dès l’an prochain], c’est son objectif, mais si ce n’est pas ça, je ne pense pas qu’il va être déçu. Il va être à la bonne place au bon moment pour qu’il se développe. Il a de la maturité physique à prendre et il a encore des croûtes à manger. On le sait par l’expérience vécue avec Elliot qu’il faut être patient et que tout arrive au bon temps. »