18 août 2022 - 07:00
SQDC de Saint-Hyacinthe
Pas d’entente à court terme
Par: Jérémy Bezeau
Le président du syndicat canadien de la fonction publique SCFP-5454, David Clément, ne voit aucun problème avec les graffitis qui ornent la façade de la SQDC de Saint-Hyacinthe. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Le président du syndicat canadien de la fonction publique SCFP-5454, David Clément, ne voit aucun problème avec les graffitis qui ornent la façade de la SQDC de Saint-Hyacinthe. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

En grève générale depuis le 20 mai, des commis de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de Saint-Hyacinthe ont fait la route vers Magog, vendredi, dans le but de se faire entendre en participant à une activité de visibilité dans le stationnement de la succursale estrienne.

Les membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-5454) et la partie patronale ne s’entendent pas sur les salaires. Si, du côté de la société d’État, le salaire offert est de 17,12 $ à l’entrée en poste, les membres du syndicat cherchent au minimum à obtenir 20 $ l’heure. « Ce n’est pas compliqué, on veut des salaires comparables aux autres sociétés québécoises comme Loto-Québec et la SAQ, par exemple. Encore là, ils gagnent bien plus que 20 $ l’heure. Les employés de la SQDC sont présentement le cheap labor des sociétés d’État et il faut que cela change », affirme le président du syndicat, David Clément, qui déplore la situation actuelle, allant même jusqu’à affirmer que, d’ici 2025, les employés de la SQDC vivront sous le seuil de la pauvreté si la situation ne s’améliore pas.

La succursale de Saint-Hyacinthe avait fermé ses portes au public du 7 au 15 août. À la SQDC, on explique cette fermeture pour des raisons de répit. Il n’est pas impossible qu’une situation semblable se reproduise dans un avenir rapproché. « On veut donner un repos aux gestionnaires qui assurent le service à la clientèle », affirme le porte-parole de la SQDC, Fabrice Giguère.

Le président du syndicat entend une certaine grogne de la part des consommateurs. « De voir des horaires réduits ou un commerce simplement fermé durant plusieurs jours de suite soulève la grogne des consommateurs. On a peur de les perdre au profit du marché noir. Ça manque de sérieux », dit-il.

Questionné à savoir si les graffitis sur la bâtisse de la succursale maskoutaine sont l’œuvre des employés, M. Clément ne s’en cache pas. À ses yeux, il s’agit de décoration et non de dommages. « Ce n’est rien de grave, tout est lavable », justifie-t-il.

Le porte-parole de la SQDC se montre compréhensif. « Tant que les moyens de pression des employés syndiqués sont légaux, nous allons les tolérer. C’est le droit plein et entier des employés d’exercer des moyens de pression en temps de grève », clarifie M. Giguère.

Les négociations sont au point mort depuis la dernière offre rejetée du syndicat le 17 juillet.

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