« Ça fait des années qu’on leur demande d’améliorer la qualité de l’asphalte. Avant, il ne faisait que du [rapiéçage], mais ça se défaisait le temps d’une chanson. […] Ce que le Ministère nous dit, c’est que le pont est sécuritaire », dénonce le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
La Ville de Saint-Hyacinthe a reçu plusieurs plaintes de citoyens par l’entremise de son système de requête, mentionne la porte-parole de la Ville, Jennifer Drouin-Ostiguy, sans en préciser le nombre. Depuis deux ans, la Ville a déposé une douzaine de plaintes au MTQ pour repavage et réparation de dédoublement sur la structure du pont.
Au cours des dernières années, le Ministère a vu à l’entretien habituel de la structure et à l’enlèvement de fragments de béton. Le MTQ a confirmé vouloir procéder à court terme à l’asphaltage de la route sur le pont. « Il est trop tôt pour déterminer l’échéancier et le coût du projet. Il est aussi à noter que la réalisation des projets prévus est tributaire des résultats des appels d’offres publics », poursuit la porte-parole du MTQ, Marie-Michelle Pilon.
Même si le MTQ n’a pas confirmé d’échéancier au COURRIER, la Ville de Saint-Hyacinthe assure avoir eu la confirmation que les travaux de réfection de la chaussée du pont avaient été ajoutés à la programmation 2023. Ces travaux ont été ajoutés à ceux de la route 231 qui s’étend de Saint-Damase jusqu’au rang Saint-Simon à Saint-Hyacinthe. D’ici les travaux prévus en 2023, le MTQ s’engage à effectuer des réparations ponctuelles à la suite des plaintes qui seront reçues, ajoute-t-on à la Ville.
Le pont à poutre d’acier a été construit en 1972 et est inspecté sur une base annuelle. Il y a une vingtaine d’années, des travaux de réparation de la fondation, des joints de dilatation, des appareils d’appui et des éléments du tablier ont été réalisés. Chaque jour, près de 7800 véhicules circulent sur cette infrastructure, dont 11 % sont des camions.
Le MTQ reconnaît que l’infrastructure nécessite des travaux majeurs, c’est- à-dire des travaux d’envergure, mais non urgents. La planification et la réalisation s’étendront sur plusieurs années. Notamment, les travaux de remplacement du tablier et de la dalle, de renforcement de la structure et d’élargissement de la chaussée sont considérés comme majeurs, souligne Mme Pilon.
Lien entre quartiers
À la séance du conseil municipal du 1er août, la citoyenne Julie Marcotte a questionné les élus sur la possibilité de raccorder les pistes cyclables entre les quartiers tout en soulignant le piètre état du passage piétonnier sur le pont en qualifiant cette artère de « pont d’après guerre ». Elle observe une différence de hauteur entre le pont et le prolongement de la route, ce qu’elle appelle « un ravin », mettant ainsi en danger les cyclistes. Dans le rapport d’inspection du MTQ réalisé en octobre 2021, on admet une dénivellation dans la transition entre le pont et la route.
Le maire de Saint-Hyacinthe croit que la future réfection majeure du pont pourrait être l’occasion d’inclure une piste cyclable. « Avoir une vraie piste cyclable, ce serait merveilleux. […] Ça pourrait être intéressant que le pont soit élargi pour intégrer une piste cyclable. Ce sont des choses sur lesquelles on interpelle régulièrement le ministère des Transports, mais ça ne bouge pas rapidement », constate M. Beauregard.
