9 février 2023 - 07:00
Infirmiers étrangers
Plus facile à recruter qu’à loger
Par: Sarah-Eve Charland
Le CISSS de la Montérégie-Est n’a pas eu d’autres choix que de recruter à l’étranger pour pourvoir une trentaine de postes d’infirmiers à Saint-Hyacinthe. Photo EZ Fotos

Le CISSS de la Montérégie-Est n’a pas eu d’autres choix que de recruter à l’étranger pour pourvoir une trentaine de postes d’infirmiers à Saint-Hyacinthe. Photo EZ Fotos

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est a recruté 30 infirmiers à l’étranger pour travailler à Saint-Hyacinthe. À quelques jours de leur arrivée, l’organisation s’active encore à trouver des logements à tous ces futurs travailleurs dans un contexte où la pénurie de logements ne semble pas s’atténuer.

Le processus de recrutement à l’international doit être rigoureux, nécessite une expertise et une mise à jour constante des règlements, affirme la porte-parole du CISSS de la Montérégie-Est, Caroline Doucet. Maintenant que le CISSS de la Montérégie-Est a réussi à attirer 30 infirmiers et infirmières du Maroc, du Cameroun et de l’Algérie, le défi est maintenant de les loger à Saint-Hyacinthe.

En collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, la Maison de la famille des Maskoutains s’occupe de trouver des logis et d’effectuer les démarches de premières lignes, comme l’inscription pour un numéro d’assurance maladie et l’ouverture d’un compte bancaire. La recherche de logement se réalise avec l’aide de différentes plateformes et avec des propriétaires de chambres, d’hébergements temporaires et d’appartements qui connaissent bien l’organisme. Quelques logements ont été trouvés, mais l’organisme est toujours à la recherche de logements ou de chambres à louer.

« On est en pleine pénurie de logements, mais ça va bien. On travaille beaucoup en partenariat. On a des partenaires qui nous ont aidés à trouver des personnes pouvant offrir un logement ou une chambre. On est constamment en train de valider comment on va jumeler les besoins des arrivants avec les logements ciblés. On est encore à la recherche. Si des propriétaires veulent s’impliquer, on en sera très heureux », souligne la directrice générale de la Maison de la famille, Lizette Flores.

L’idéal, ce sont des logements près du Cégep de Saint-Hyacinthe où les infirmiers suivront une mise à jour de leurs compétences ou près des circuits d’autobus. Chaque loyer sera jumelé avec les travailleurs en fonction de leurs besoins. Certains arrivent seuls, d’autres avec leur famille.

« On est en contact avec ces personnes-là. On travaille beaucoup avec le ministère de l’Immigration. Ils vont arriver à la mi-février et les cours vont débuter à la fin février. Il faut que tout soit mis en place pour qu’ils soient fonctionnels dès leur arrivée », poursuit Mme Flores.

La Maison de la famille des Maskoutains recherche aussi des dons de mobiliers et des bénévoles pour transporter les arrivants de l’aéroport à Saint-Hyacinthe.

Recruter à l’étranger

Le CISSS de la Montérégie-Est n’arrive pas à combler le manque de personnel avec les candidats disponibles sur le marché malgré les embauches constantes et le volume important d’étudiants s’intéressant aux programmes de soins infirmiers au Québec, souligne Mme Doucet. Depuis plusieurs années, l’organisation réalise des embauches à l’international, mais elle a intensifié ses démarches au cours des quatre dernières années.

« Le CISSS de la Montérégie-Est a d’ailleurs une équipe dédiée au rayonnement et à l’attraction à l’international. Cette équipe assure le lien avec les candidats étrangers et les accompagne dans leurs démarches d’immigration. Nous travaillons d’ailleurs à poursuivre le développement de notre stratégie de recrutement international en y investissant plus de ressources afin d’augmenter notre capacité d’attraction à l’extérieur du pays », poursuit Caroline Doucet.

Ces futurs employés ont déjà une formation en soins infirmiers à l’étranger et possèdent une expérience professionnelle d’au minimum quatre ans. Ils pourront commencer à travailler dès leur arrivée en tant que préposés aux bénéficiaires le temps de mettre à jour leurs connaissances en suivant la formation de soins infirmiers au Cégep de Saint-Hyacinthe. Le gouvernement du Québec versera aussi une bourse à ces étudiants.

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