1 septembre 2022 - 07:00
Repenser les infrastructures du Cégep de Saint-Hyacinthe
Par: Sarah-Eve Charland
Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini. Photothèque | Le Courrier ©

Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini. Photothèque | Le Courrier ©

Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini, est enthousiaste de commencer la nouvelle année scolaire remplie non pas de défis, mais de projets stimulants qui prendront forme principalement par les infrastructures.

L’établissement a accueilli les étudiants le 22 août. La population étudiante demeure stable et se situe autour de 4500 élèves. « La pandémie n’est pas finie, mais on est dans un retour presque à la normale. Ça se sent dans la façon dont les gens se comportent. Les gens sont contents d’être là. On a laissé aux différentes entrées des masques pour ceux qui en ressentent le besoin. Il y a aussi du support offert aux personnes qui en ont besoin », affirme M. Montini.

Bien qu’il manque quelques professeurs, tous les cours sont assignés à un professeur. « Aujourd’hui, il manquait trois ou quatre professeurs sur 399, mais c’est normal. On avait ça il y a dix ans. On a des gens pour donner tous les cours. On est toujours en embauche dans ces dates-ci. Est-ce que la réponse sera la même dans trois ou quatre ans? Probablement pas. »

Deuxième accès

La nouvelle rue Guy-Daudelin, qui donne maintenant un deuxième accès au collège, est ouverte depuis quelques semaines. Selon le directeur général, environ la moitié des étudiants utiliseront la nouvelle voie. « On est au tout début de la session, donc ça ne veut peut-être rien dire, mais ce qu’on constate, c’est que ça semble rendre la circulation plus fluide. On remercie grandement la Ville. C’est vraiment un coup de pouce pour le collège », ajoute-t-il.

En décembre 2021, le Cégep de Saint-Hyacinthe a acquis un lot qui appartenait au Club de golf Saint-Hyacinthe. Selon M. Montini, l’établissement a obtenu l’autorisation d’aménager un stationnement temporaire, en gravier, sur ce lot. Il devrait être prêt pour la session hivernale.

« L’idée est de se donner le temps de bien concevoir les infrastructures du collège. Si on met un stationnement à plat, on aura des enjeux environnementaux. Si on fait des stationnements étagés, c’est beaucoup plus coûteux et ce n’est pas financé habituellement par le gouvernement. Ce seront des sujets d’échanges à avoir au cours des prochains mois et années », explique-t-il.

Agrandissement du cégep

Le gouvernement du Québec a réservé une somme de 2 M$ pour élaborer le dossier d’opportunité pour l’agrandissement du collège. Cette étape représente énormément de travail, affirme M. Montini.

« On a posé la question à des collègues qui ont fait ces travaux-là à Édouard-Montpetit. Cela a représenté une personne à temps plein pendant presque deux ans. Par la suite, on doit préparer le dossier d’affaires. [Pour cette étape], on parle d’une ampleur d’environ 17-18 M$ avant d’arriver à l’étape de bâtir. On se fie sur ce qui est arrivé ailleurs. On est dans un délai de sept à huit ans pour que l’ensemble des agrandissements sorte de terre », estime le directeur général.

Ce dernier travaillera notamment à convaincre le Conseil du trésor de scinder le projet afin de lancer une partie des agrandissements d’ici quelques années. « Ce seront les prochains mois qui vont nous dire si c’est possible ou pas. »

Nouveau programme

Parmi les nouveautés, le Cégep a accueilli la première cohorte du nouveau programme préuniversitaire Sciences informatiques et mathématiques. Quelque 61 étudiants se sont inscrits au programme, ce qui représente un excellent départ, assure le directeur des études, Michel Ste-Marie. Il n’observe pas de baisse dans les programmes apparentés, soit le préuniversitaire Sciences de la nature et Techniques de l’informatique.

Le programme Sciences informatiques et mathématiques n’était pas offert en Montérégie auparavant. Les étudiants devaient se rendre au Centre-du-Québec ou à Montréal pour suivre ce cursus. On estimait qu’entre zéro et six personnes de la région maskoutaine se rendaient à l’extérieur pour ce programme.

« On répond à un besoin. Ce n’est pas au détriment d’autres programmes. On observe même des hausses dans les deux programmes Sciences de la nature et Techniques de l’informatique. C’est vraiment un ajout d’étudiants. C’est un cadeau », mentionne M. Montini.

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