2 février 2023 - 07:00
Saint-Pie s’oppose à l’aménagement de sentiers sur le mont Yamaska
Par: Adaée Beaulieu
La Ville de Saint-Pie s’oppose au Plan d’action pour la reconnaissance et la protection des collines montérégiennes, car elle croit que son eau potable provenant d’un lac sur le mont Yamaska (photo) sera menacée par l’aménagement de sentiers. Photo gracieuseté

La Ville de Saint-Pie s’oppose au Plan d’action pour la reconnaissance et la protection des collines montérégiennes, car elle croit que son eau potable provenant d’un lac sur le mont Yamaska (photo) sera menacée par l’aménagement de sentiers. Photo gracieuseté

Le conseil municipal de Saint-Pie a adopté dernièrement une résolution pour faire part de son opposition au Plan d’action pour la reconnaissance et la protection des collines montérégiennes adopté l’automne dernier par le comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Ce plan prévoit l’expropriation à la valeur marchande de terrains jugés d’intérêt public et la création de sentiers sur le mont Yamaska, situé à Saint-Paul-d’Abbotsford. La Municipalité y voit une menace directe à sa source d’eau puisqu’on y trouve le lac où la Ville de Saint-Pie puise la majorité de son eau.

Le maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre, explique qu’en 2022, c’est entre 80 et 90 % de l’eau potable de la Ville qui provenait du lac situé sur le mont. Cette proportion varie d’une année à l’autre selon le niveau de sécheresse. Le 10 à 20 % restant est comblé par l’eau de la rivière Yamaska. Toutefois, cette dernière nécessite plus de traitement que celle du lac.

Le maire mentionne que le lac du mont Yamaska a été clôturé à un certain moment puisque des véhicules s’étaient déjà retrouvés dans celui-ci. De plus, les propriétaires terriens du mont, qui ont des érablières et qui sont pour certains des résidents de Saint-Pie, interdisent l’accès à la montagne par une clôture.

La résolution de Saint-Pie a été envoyée à la CMM, à la MRC des Maskoutains et à la Municipalité de Saint-Damase, qui est concernée par ledit plan en raison de sa proximité avec le mont Rougemont, mais personne n’a donné signe de vie.

Nuire plutôt que préserver

Mario St-Pierre ne comprend pas du tout comment l’aménagement de sentiers peut aider à préserver le mont Yasmaska.

« Ils parlent de préservation, mais je ne comprends pas comment un sentier va protéger la faune. Ce sont les humains qui détruisent et les propriétaires se chargent déjà de protéger le mont », affirme-t-il en ajoutant qu’il s’agit d’un milieu zoné agricole que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) doit protéger.

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