6 avril 2023 - 07:00
42e congrès des Alcooliques Anonymes à Saint-Hyacinthe
Se faire connaître auprès des jeunes
Par: Adaée Beaulieu
La pandémie a eu comme effet néfaste de générer des dépendances ou d’en recréer. Les Alcooliques Anonymes (AA) en ont été témoins particulièrement chez les jeunes et c’est pourquoi ils ont adapté leurs services et veulent les faire connaître encore plus dans le cadre de leur 42e congrès qui aura lieu le 15 avril au pavillon Jefo de Saint-Hyacinthe.

« Il y a 20 ans, c’étaient les babyboomers qui tenaient le flambeau et, maintenant, nous voyons plus de jeunes dans la vingtaine. Nous avons vu une grande détresse pendant la pandémie en raison de l’isolement et surtout sur les réseaux sociaux. Des parents inquiets pour leur adolescent sont venus à nos réunions. Il y a aussi eu des cas de rechutes et de suicides », a raconté Éric L., coordonnateur de l’information publique pour la région 87 des AA qui inclut Montréal et le sud du Québec.

Les AA se rendent dans les écoles secondaires afin de rejoindre les jeunes tôt dans leur parcours de vie. « Ils ne se reconnaissent pas toujours. Ça leur fait plus penser à des personnes autour d’eux, mais ça sème des graines », a expliqué le coordonnateur.

Avec la pandémie, l’organisme a décidé d’aller encore plus loin en mettant un peu de côté l’anonymat pour répondre à la demande grandissante. Certains groupes se sont alors mis à proposer des rencontres via la plateforme Zoom. Les jeunes se sont alors joints en plus grand nombre. Pour l’ensemble de la région, une quarantaine de groupes ont fait le saut sur 500, dont un ou deux à Saint-Hyacinthe sur 17. Bien que cette approche virtuelle permette de rejoindre une nouvelle clientèle, il s’agit essentiellement de présentations de témoignages plutôt que d’échanges comme en salle. Une formule hybride a été essayée à Saint-Hyacinthe, mais sans succès.

Une application, Meeting Guide, a aussi été testée tout juste avant la pandémie et a pu aider les gens à trouver des rencontres pendant la pandémie. D’ailleurs, les rencontres AA ont été considérées comme un service essentiel, mais peu de groupes ont continué. L’application est encore disponible.

« La pandémie nous a ouvert la voie des médias sociaux. Plusieurs groupes Facebook se sont créés. Les jeunes viennent souvent plus aux rencontres par curiosité. Ils sont sensibilisés aux dangers de consommer comparativement à avant où c’était in », a conclu Éric L.

image