2 février 2023 - 07:00
Jeune homme arrêté en possession d’une fausse arme près de la PHD
Un confinement barricadé préventif réussi, selon tous les intervenants
Par: Adaée Beaulieu
Un adolescent de 18 ans aperçu avec une fausse arme a mené à un confinement barricadé préventif à la polyvalente Hyacinthe-Delorme le 26 janvier, le deuxième depuis la rentrée automnale. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Un adolescent de 18 ans aperçu avec une fausse arme a mené à un confinement barricadé préventif à la polyvalente Hyacinthe-Delorme le 26 janvier, le deuxième depuis la rentrée automnale. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Le suspect a été arrêté à l’intersection de l’avenue T.-D.-Bouchard et du boulevard Casavant Est. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Le suspect a été arrêté à l’intersection de l’avenue T.-D.-Bouchard et du boulevard Casavant Est. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Un confinement barricadé préventif a été ordonné à la polyvalente Hyacinthe-Delorme (PHD) de Saint-Hyacinthe un peu avant midi le 26 janvier, tout juste avant qu’un adolescent de 18 ans ne soit arrêté avec une fausse arme en sa possession à l’intersection de l’avenue T.-D.-Bouchard et du boulevard Casavant Est.

Le jeune homme a été libéré sous promesse de comparaître et son dossier sera soumis à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour étude. On ignore les intentions du suspect et s’il s’agit d’un ancien élève de cette école secondaire.

C’est cependant la deuxième fois depuis la rentrée qu’un événement similaire se déroule à cette école, mais on ignore si les deux incidents sont reliés. Le 23 septembre, un homme avait été aperçu dans le quartier Sacré-Cœur avec ce qui semblait être une arme de poing. La sergente Audrey-Anne Bilodeau de la Sûreté du Québec (SQ) n’a pas voulu parler de phénomène ni faire de lien entre les deux événements. Elle rapporte qu’aucune arrestation n’avait eu lieu cette fois-là et que le dossier n’a pas évolué depuis. Il n’est pas non plus possible de savoir si l’école était visée.

Pour sa part, le directeur général du Centre de services scolaire de Saint- Hyacinthe (CSSSH), Jean-Pierre Bédard, considère qu’il s’agit de gestes isolés et ne craint pas l’effet d’entraînement.

Les intervenants satisfaits

Autant le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe que le Syndicat de l’enseignement Val-Maska et la Sûreté du Québec sont satisfaits du déroulement de l’intervention dans l’école.

« Nous avons encore eu la démonstration que nos procédures et nos protocoles sont solides. Les commentaires de la SQ ont aussi été élogieux à notre égard concernant la gestion de la crise », a affirmé le directeur général du CSSSH.

Le président du Syndicat de l’enseignement Val-Maska, Pierre Théroux, partage cette opinion. Il indique que le confinement a été plus court que la dernière fois, qu’il n’a pas eu d’échos de problèmes en classe et que les élèves ont même eu le temps de dîner par la suite.

Les élèves sont d’ailleurs bien préparés à ce genre de situation puisque, depuis environ une dizaine d’années, ils visionnent chaque année une vidéo de confinement préparée conjointement par le CSSSH et la SQ. Cette dernière a aussi revu sa formation pour les policiers dans de telles situations depuis la fusillade au Collège Dawson à Montréal en 2006.

De plus, chacun de leur côté, le CSSSH et la SQ font des bilans au terme des interventions pour voir s’il y aurait des améliorations à faire. « Après chaque cas, nous évaluons ce qui aurait pu être fait mieux et nous apprenons de sa particularité », a expliqué la sergente Bilodeau.

Utilisation du cellulaire : encore de la sensibilisation à faire

Parlant d’améliorations à apporter, autant le CSSSH que le syndicat ont constaté que moins de jeunes ont utilisé leur cellulaire comparativement au dernier confinement, car cela n’est pas permis dans une telle situation. Toutefois, les élèves doivent encore être sensibilisés aux risques reliés à son usage en période de crise, notamment la panique que cela crée auprès des parents qui se ruent sur place et les débordements sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs, la directrice de la polyvalente, Sylvie Ménard, devait organiser une rencontre cette semaine avec les élèves et les enseignants pour les sensibiliser à cet effet.

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