30 juin 2022 - 07:00
Un démarrage lent pour la saison maraîchère
Par: Eliane Tremblay-Moreau
Certains maraîchers constatent que l’autocueillette est moins populaire que les dernières années. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Certains maraîchers constatent que l’autocueillette est moins populaire que les dernières années. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Encore cette année, les producteurs maraîchers auront droit à une saison mouvementée. Contrairement aux deux dernières années, les pluies abondantes étaient fortement au rendez-vous en juin.

Pour la Ferme Mario Beauregard, de Sainte-Marie-Madeleine, la saison des fraises a été hâtive, mais s’annonce plutôt courte. « Il y a eu peu de chaleur et il y a énormément de pluie. Ce n’est pas idéal comme situation puisque nous faisons beaucoup d’autocueillette. Il y a moins d’achalandage dans les champs ainsi qu’aux points de vente. L’accumulation de pluie dans les champs affecte le rendement puisqu’il y a plus de maladies et de perte. Les fraises se conservent aussi moins longtemps. Malgré tout, elles ont bon goût et il y a un bon rendement », explique le copropriétaire Mathieu Beauregard.

Chez sa voisine, la ferme La Fille du Roy, les champs n’ont jamais été aussi abondants. « Nous avons eu une bonne protection hivernale et il y a eu des températures propices aux fraises. On dit que lorsque les plantes vivent du stress, elles produisent plus. Dans notre cas, c’est vrai et elles sont excellentes. Nous devrions en avoir encore pour les deux prochaines semaines », souligne la propriétaire Josée Roy.

Malgré tout, elle a constaté une forte baisse d’achalandage pour l’autocueillette et elle encourage la population à acheter local.

Du côté de la ferme Gadbois, à Saint-Barnabé-Sud, la saison 2022 s’annonce normale. « Nous avons un rendement de fraises moyen, mais nous avons des enjeux de main-d’œuvre, donc il y a juste assez de fruits pour qu’il n’y ait pas de perte. Nous sommes assez optimistes pour la saison », dit la copropriétaire Véronique Gadbois.

Sur une autre note, la Ferme René Hébert et Mance Bernard de Saint-Damase a annoncé que la saison des fraises 2022 serait sa dernière. Les propriétaires n’ont pas souhaité commenter cette fermeture, mais ils ont tout de même mentionné que l’heure de la retraite avait sonné.

Une saison normale pour le maïs

Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, la pluie a été bonne pour la croissance du maïs. Déjà présent en kiosque au début juillet l’année dernière, le maïs ne sera pas aussi précoce cette année. « Il n’y a pas eu beaucoup de chaleur à présent, donc les maïs ne seront pas prêts aussi tôt. À moins d’un revirement de situation, on devrait commencer à offrir de petites quantités à la mi-juillet », précise Mathieu Beauregard.

Selon lui, il y aura un peu de retard au champ pour les piments, les poivrons, les tomates et les aubergines puisque ce sont les cultures qui nécessitent plus de chaleur.

Des précipitations records

D’après le chroniqueur météo du COURRIER, Michel Morissette, la ville de Saint-Hyacinthe a reçu environ 155 mm de précipitations au cours du mois de juin, alors que la moyenne des années passées est de 94 mm. La dernière fois que la région avait reçu une telle quantité était en 2014 avec 171 mm. L’année dernière, il était tombé 64 mm.

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