Cependant, je ne vous dirai pas où je suis. Pas question d’agir comme un « influenceur » dévoilant un secret bien gardé pour ensuite voir déferler des ordres de touristes venir cochonner l’endroit qui verra ensuite apparaître des pancartes « accès interdit ».
Car si la loi québécoise est claire (comme l’eau qui me caresse les pieds) à reconnaître au public un droit d’usage de l’eau, elle ne prévoit aucun droit d’accès.
Et c’est de plus en plus difficile de se baigner ou même d’approcher un orteil d’un plan d’eau public au Québec, comme le révélait récemment la Fondation Rivières, alors que près de 98 % des bords de lacs et de rivières sont privatisés ou hors d’accès.
Ainsi donc, des pêcheurs ne peuvent plus accéder aux zones intéressantes, des plaisanciers, des canoteurs ou des kayakistes ne peuvent plus se mettre à l’eau sans débourser des sommes élevées ou de simples citoyens ne peuvent même pas marcher le long des berges.
C’est pourquoi la Fondation Rivières propose des solutions (allez voir leur site pour tous les détails) pour que la population et les municipalités se redonnent les moyens d’utiliser ce bien public.
Mais surtout pour que le gouvernement québécois s’inspire de ce qui se fait le mieux dans le monde pour un accès plus libre aux plans d’eau.
Et pas besoin d’aller bien loin. En Ontario, la Loi exige qu’au moins 25 % de la longueur d’une berge soit disponible à des fins récréatives si l’on se trouve sur une terre publique.
Ah schnoutte. Je viens de vous dire j’étais où.