29 septembre 2022 - 07:00
Débat au Collège Saint-Maurice
Une « expérience démocratique » qui sourit à Québec solidaire
Par: Jérémy Bezeau
Alexis Gagné-LeBrun (PQ), Chantal Soucy (CAQ), Philippe Daigneault (QS) et Kim Beaudoin (PCQ) se sont tous les quatre prêtés au jeu de débattre d’enjeux devant des élèves du Collège Saint-Maurice, le 21 septembre. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Alexis Gagné-LeBrun (PQ), Chantal Soucy (CAQ), Philippe Daigneault (QS) et Kim Beaudoin (PCQ) se sont tous les quatre prêtés au jeu de débattre d’enjeux devant des élèves du Collège Saint-Maurice, le 21 septembre. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Québec solidaire a la cote chez les jeunes. C’est ce qu’on a pu constater lors du débat à l’auditorium du Collège Saint-Maurice devant près de 300 élèves de quatrième et cinquième secondaire le 21 septembre. Le solidaire Philippe Daigneault a remporté le vote populaire à main levée, devant la caquiste Chantal Soucy, qui suivait de près.

Alexis Gagné-LeBrun du Parti québécois (PQ) et Kim Beaudoin du Parti conservateur du Québec (PCQ) étaient aussi présents au débat. En organisant ce débat, le professeur d’histoire du Collège Saint-Maurice, Martin St-Pierre, avait comme objectif de faire découvrir la politique aux futurs adultes afin de développer leur droit de vote. « C’est beaucoup de travail, mais c’est tellement nourrissant de voir que ça permet de préparer le terreau fertile de leur citoyenneté », a-t-il tenu à mentionner.

Divisé en quatre parties, le débat a d’abord pris son envol avec la présentation personnelle de chaque candidat. Ils ont ensuite présenté les priorités de leur parti. Les candidats devaient aussi répondre à une question d’actualité qui leur était posée, pour terminer avec un total de huit questions préparées et énoncées par des élèves de l’école.

Pour la dernière partie, aux allures de débat, les candidats disposaient d’une minute 30 secondes pour répondre à la question des jeunes et un opposant au hasard avait l’opportunité de répliquer pendant une minute.

Parmi les sujets discutés, il a été question de souveraineté. Le candidat du PQ a été appelé à prouver que la souveraineté n’était plus une question « passée date ». On a aussi abordé la question du salaire minimum en lien direct avec l’inflation, de la loi 96, de la langue française et de décrochage scolaire.

Sans possibilité de gagner de votes pour les élections du 3 octobre, les candidats ont vu ce débat comme une opportunité de parler aux acteurs de la société de demain. Comme mot de la fin, la députée sortante, Chantal Soucy, a mentionné que l’implication citoyenne en politique n’est pas toujours attirante, mais a sa raison d’être pour avoir une démocratie en santé. « Qui sait, peut-être qu’un jour, je vais serrer la main de l’un d’entre vous pendant votre campagne électorale », a-t-elle conclu.

Cette expérience de démocratie a été bien reçue de la grande majorité des élèves. « Peu de personnes de mon âge s’informent sur la politique, donc c’est une bonne idée d’offrir l’opportunité aux jeunes de s’informer, de se faire une opinion personnelle et non de se laisser influencer par celle de leurs parents. Le débat m’a fait comprendre plein d’enjeux. La politique est passée d’une chose abstraite à quelque chose de plus concret. J’ai aimé rencontrer l’une des vraies personnes qui va nous représenter à l’Assemblée nationale », ont témoigné des élèves à la suite du débat.

Comme lors de la rencontre organisée par l’AQDR, la candidate libérale Agnieszka Wnorowska avait été invitée, mais n’a pas jugé bon de se prêter au jeu.

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