Cette présence en finale et cette médaille d’argent ont d’ailleurs une saveur historique puisque c’était la première fois que l’épreuve de rugby à sept était présentée dans le cadre des Jeux du Canada. Le Québec a prouvé du même coup qu’il comptait certaines des meilleures joueuses au pays, même s’il n’était pas projeté parmi les favoris pour l’emporter.
« Nous n’étions pas classées très haut en début de tournoi, a souligné Alisson St-Onge, qui a été la meilleure pointeuse de la compétition au terme de la ronde préliminaire. Je crois qu’en raison de notre petite taille, notre équipe a été sous-estimée. Il était donc très satisfaisant de prouver le contraire et d’atteindre la finale. »
Dans son parcours, le Québec a remporté cinq de ses sept parties. Ses deux seules défaites sont survenues aux mains de la Colombie-Britannique, dont l’équipe a été intouchable dans ce tournoi. Mais contre toutes les autres provinces qui ont croisé sa route, la formation de la Belle Province a été intraitable, signant même trois blanchissages en ronde préliminaire. Les Québécoises ont signé un gain de 26 à 15 en quart de finale contre l’Alberta, puis elles ont enchaîné avec une victoire fort disputée de 17 à 12 en demi-finale contre la Nouvelle-Écosse. En finale, elles se sont inclinées 38 à 0 contre la Colombie-Britannique, la seule équipe à avoir maintenu une fiche parfaite.
« On savait que ça allait être un match difficile en finale. C’est un peu décevant de finir avec un score comme ça, mais on est tellement fières de notre tournoi. On a eu du plaisir dans ce dernier match même si on s’est fait compter beaucoup de points », a confié Camille Arvin-Bérod, qui a contribué à récupérer les ballons de l’adversaire tout au long du tournoi.
« On avait une équipe vraiment soudée. On avait trois mots d’ordre au sein de l’équipe, qui étaient support, fierté et amour, et je pense que ça nous a vraiment bien représentées et ça nous a menées jusqu’à cette médaille », a ajouté l’athlète de Saint-Denis-sur-Richelieu, encore sur un nuage lorsque jointe par LE COURRIER.
Forte de cette expérience, Camille s’alignera avec les Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe pour une deuxième saison cet automne. Elle espère d’ailleurs amener avec elle le bagage acquis avec l’équipe du Québec cet été. De son côté, Alisson, une ancienne des Patriotes de l’École secondaire Saint-Joseph, continuera de défendre les couleurs des Vulkins du Cégep de Victoriaville au sein du RSEQ.
Par ailleurs, le Québec a été privé de l’une de ses meilleures joueuses alors qu’une blessure a empêché Roselyne Houde de participer aux Jeux du Canada. Réputée pour sa vitesse et ses bottés en situation de match, la jeune femme de 19 ans de Saint-Bruno-de-Montarville avait été élue étudiante-athlète de l’année chez les Lauréats, tous sports confondus, la saison dernière. Après sa convalescence, elle poursuivra sa carrière avec le Rouge et Or de l’Université Laval en intégrant l’équipe féminine de rugby à 15 cet automne.
