Le plan initial consistait à démolir les deux trottoirs sur la rue dans le cadre des travaux de déplacement de puisards et d’en reconstruire un d’un seul côté. Le choix d’enlever un trottoir sur la rue Bourassa avait provoqué une levée de boucliers parmi les résidents du secteur. Un non-voyant, Louis-Charles Lévesque, avait d’ailleurs dénoncé la décision dans nos pages. Si la Ville avait maintenu sa décision, il aurait dû traverser la rue dangereusement pour atteindre l’autre trottoir ou se déplacer sur le gazon en bordure de chaussée pour se rendre à l’intersection.
Avant la publication de l’article dans LE COURRIER, les élus avaient décidé de maintenir la décision en juin après que M. Lévesque eut contacté les membres du conseil municipal. Ce revirement de situation est survenu après une rencontre entre Louis-Charles Lévesque, sa conjointe et plusieurs employés municipaux. Les fonctionnaires ont par la suite transmis des recommandations aux membres du conseil qui ont alors choisi de maintenir une portion de trottoir sans le rénover. « On va laisser juste un petit bout pour qu’il puisse se rendre au coin de la rue. Ça permet d’accommoder le résident », mentionne le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
Louis-Charles Lévesque est satisfait de la décision. « En se limitant à mes besoins personnels, on demandait de conserver, au minimum, cette partie-là. Les fonctionnaires de la Ville ont bien fait leur travail. On s’est senti écouté. J’ai 100 % l’impression qu’ils étaient là pour nous écouter. […] Ce qui est un peu dommage, c’est qu’il ait fallu brasser la cage pour se faire entendre. C’est après la publication de votre article que les choses ont bougé », souligne M. Lévesque.
Ayant en tête une vision plus large, il espérait tout de même que l’entièreté du trottoir serait maintenue. « Comme citoyen, je suis un peu déçu de la décision de la Ville. »
À l’instar des années passées, cette parcelle de trottoir ne sera pas déneigée en hiver par les services municipaux.
Les travaux de reconstruction des trottoirs du côté nord de la rue sont commencés. Ils se poursuivront avec la démolition du trottoir de l’autre côté de la rue et par la construction d’une bordure.
Des trottoirs disparaissent, d’autres apparaissent
Au cours de l’été 2022, plusieurs trottoirs sont ou seront enlevés, notamment sur les rues Bibeau et Calixa-Lavallée et l’avenue Robert. Sur la rue Gamelin, les deux trottoirs seront retirés pour y installer des bordures. En tout, 392 mètres de trottoir disparaîtront cet été.
Le maire tient toutefois à préciser que la différence entre les enlèvements et les constructions demeurera positive en 2022. La Ville procédera à la construction de 483 mètres de trottoir sur la rue Saint-Pierre, du boulevard Laflamme à l’avenue Roy.
« Cette année, on en ajoute plus qu’on en enlève, mais personne n’en parle. On ajoute un trottoir sur la rue Saint-Pierre parce qu’on trouve cette rue dangereuse. Sur une portion, il n’y avait pas du tout de trottoir. Quand on en enlève ou quand on en ajoute, c’est toujours une question de sécurité », ajoute M. Beauregard.
Rappelons que le plan directeur des trottoirs prévoit à moyen ou long terme la disparition de 66,12 kilomètres de trottoirs dans l’ensemble de la ville.
